Les Réseaux de Santé sont nés de la volonté de mieux coordonner le parcours des patients entre l’hôpital et les médecins de ville. Ils sont répartis dans toute la France et œuvrent pour simplifier la vie des malades.
Grâce à près de sept-cents réseaux de Santé, anciennement « Réseaux de Soins », la situation globale des patients peut être envisagée plus sereinement que par le passé. Elle peut aussi être regroupée par thèmes. Par exemple, l’un de ces réseaux, Onco 94 Ouest, est né de la demande des médecins généralistes qui avaient du mal à gérer les malades atteints de cancers, les traitements et leurs effets secondaires, ou encore la fin de vie.
Laurent Cenard, directeur d’Onco 94 Ouest, est fier de l’activité de son organisation associative : « nous rassemblons les activités de gérontologie, cancérologie et soins palliatifs, souvent liées entre elles, pour gérer la situation globale des patients dans une même structure. Onco 94 est une référence en la matière ».
Les Réseaux de Santé existent aussi dans d’autres domaines comme les addictions, la santé mentale ou encore le diabète. Concrètement, ces réseaux apportent une expertise, organisent des visites à domicile par des médecins, infirmiers et psychologues, et mettent au point les réponses nécessaires pour le personnel médical. Leur mission est aussi de participer à la formation des professionnels de ville puisque les médecins des réseaux ne sont pas prescripteurs.
Aujourd’hui, la plupart du temps, les soins en cancérologie se font en ambulatoire ou à domicile et la gestion des effets secondaires est réalisée en lien avec les cabinets des médecins généralistes et les autres acteurs de la prise en charge en ville. Pas facile dans ces conditions d’organiser la coordination entre les hôpitaux et les médecins généralistes. Onco 94 Ouest va donc chercher les informations sur les patients au sein des hôpitaux et les transmet au généraliste grâce à un système d’informations qui fait l’interface. « Nous compilons les informations et faisons des recherches pour avoir une vision globale de l’état du patient avant de faire une consultation à domicile. Notre but est d’aider les gens qui cumulent les problèmes », explique Laurent Cenard. En effet, les malades sont souvent victimes également de problèmes sociaux et psychologiques…Les Réseaux de Santé travaillent donc main dans la main avec les travailleurs sociaux, pharmaciens, infirmiers et médecins de ville.
Les dépenses des Réseaux de Santé sont financés par l’Assurance maladie, notamment par le Fonds d’intervention régional (FIR) en grande partie mais aussi par des fonds privés et l’industrie pharmaceutique… et ne coûtent donc rien aux patients. Généralement l’hôpital se charge de les envoyer vers les Réseaux et ils signent un accord par la suite s’ils sont d’accord. Peu nombreux sont ceux qui refusent, tant les Réseaux de Santé leur facilitent la vie et celles de leurs proches.
L’état œuvre pour réduire le nombre de Réseaux de Santé en France afin que le système soit le plus lisible possible pour les professionnels. « Pour nous, ce qui est important aussi, c’est d’élargir les prises en charges aux pathologies chroniques les plus complexes et sur lesquelles les professionnels de ville sont parfois en difficultés car elles dépassent leurs compétences et leurs champs d’intervention », conclut Laurent Cenard.
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