Le cancer de l’enfant : un sujet terrible et dont il faut parler

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Le cancer de l’enfant : un sujet terrible et dont il faut parler

Chaque année, au mois de septembre, de nombreux acteurs de la santé se mobilisent autour de la lutte contre les cancers de l’enfant, comme l’Institut Gustave Roussy. Pour sensibiliser, il est essentiel d’en parler…

Vincent se souvient avoir été hanté par l’affiche du petit Noé, placardé sur la tour Montparnasse avec ces 6 mots qui résonnent violemment en lui : « Un cancer à 7 ans, sérieux ? ». Non, évidemment ce n’est pas sérieux. Lui aussi a un fils qui a été touché. Il n’avait pas 7 ans, mais seulement 5. Aujourd’hui, Mattéo est en rémission, mais cette blessure restera à jamais inscrite dans le cœur de toute la famille.

Pas facile de composer avec la maladie

Vincent et son épouse Mila, ainsi que leurs trois enfants ont dû composer avec cette terrible épreuve. Au moment de l’annonce, le monde s’est dérobé sous eux. « Mon épouse a fait un malaise et s’est évanouie tant elle était sous le choc, précise Vincent. Nous n’arrivions pas à y croire, car ce n’est juste pas croyable ! ». Pour le couple, ce fut un gigantesque chamboulement et le monde s’est effondré.

Nous étions l’incarnation de la famille Ricoré. Du rire, de la musique, de la joie et de l’insouciance en permanence. Puis nous avons appris que Mattéo était malade. Nous avons traversé les traditionnelles étapes du déni, puis de la sidération.

Comme le rappelait la psychothérapeute Catherine Aimelet-Perissol, les patients et leurs proches traversent plusieurs phases et ne doivent pas faire l’impasse sur ces émotions ressenties. Les chimios incessantes, le renoncement à une carrière pour s’occuper de l’enfant malade, les difficultés scolaires et comportementales des deux autres, profondément affectés par ce drame… Tout cela, ils l’ont affronté ensemble. Et Mattéo dans tout ça ? « Il a peut-être été le plus courageux d’entre nous. Ce petit garçon nous a fascinés par sa force. Bien sûr, il fallait faire face à ses pleurs et à sa détresse, mais il s’est résigné à une vitesse stupéfiante. La qualité de la prise en charge a beaucoup aidé car les hôpitaux ont fait beaucoup de progrès pour tenter de leur rendre la vie un peu plus douce », admet Vincent.

En parler pour sensibiliser…

Même si c’est un sujet très dur, il est néanmoins heureux qu’on parle de cette réalité. Et surtout, qu’on mobilise pour plus de soutien en faveur de la recherche contre les cancers pédiatriques. Avec son épouse, ils avaient le sentiment que les options thérapeutiques étaient bien minces.

Les cancers pédiatriques sont heureusement plutôt rares, et nécessitent des travaux de recherche spécifiques et très coûteux. C’est important d’en parler pour que les gens donnent de l’argent et soutiennent la recherche, pour mobiliser autour de cette cause et qu’on puisse mieux guérir cet épouvantable fléau.

C’est grâce aux avancées déjà réalisées que Mattéo a pu être sauvé. Ses proches resteront éternellement reconnaissants envers le monde médical. « Nous sommes bien conscients que malgré les progrès de la recherche, chaque année, 500 enfants ne survivent pas à leur maladie, faute de traitement efficace », déplore Vincent.

… et accroître le soutien à la recherche

En ce qui concerne Mattéo, rien ne laissait imaginer qu’il allait ainsi être frappé par un cancer. Les premières années de sa vie avaient été placées sous le sceau du bonheur. « Mis à part un lointain cousin, personne dans notre famille n’est concerné par la maladie. N’importe qui peut être touché, et ça arrive sans prévenir », ajoute Vincent. Chaque année en France, 2 200 enfants sont nouvellement atteints par un cancer. On estime ainsi qu’un enfant sur 440 sera atteint avant l’âge de 15 ans. D’où l’importance d’en parler. Et de soutenir la recherche…

M-FR-00006397-1.0 – Établi en mars 2022