Mois sans tabac : quels sont les différents types de fumeurs ?

Mois sans tabac : quels sont les différents types de fumeurs ?

Tous les ans, au mois de novembre, l’opération #MoisSansTabac propose à tous les fumeurs d’arrêter la cigarette, grâce au soutien de leurs proches. À l’occasion de ce défi collectif, Voix des Patients dresse une typologie des différents fumeurs.

Entre le fumeur invétéré qui vide plus d’un paquet par jour, et le fumeur occasionnel qui se fait plaisir à l’occasion d’une soirée, il y a un pas. On observe plusieurs catégories de fumeurs.

Les fumeurs en quête d’un coup de boost

Certaines personnes fument quand elles sentent une diminution d’énergie. « Ca me réveille. Quand je m’endors sur des copies ou que je sens une baisse de régime, je m’allume une cigarette », explique Claire, enseignante. Evidemment, c’est un leurre, car sur le long terme, la cigarette diminue la santé des fumeurs bien plus qu’elle ne les énergise.

Les fumeurs épicuriens

Pour d’autres, le fait de tenir une cigarette à la main fait partie du plaisir de fumer, un acte souvent vécu comme agréable et relaxant. On peut les qualifier de fumeurs épicuriens. Pour eux, cigarette rime avec détente. Et c’est d’ailleurs la cigarette “plaisir” qui est à l’origine de la plupart des échecs de sevrage et qui est la plus difficile à oublier pour les ex-fumeurs.

Les fumeurs compulsifs

Souvent, les personnes fument sans même en être conscientes. C’est sans doute le cas de figure le plus dangereux. « Il n’est pas rare que j’allume une cigarette alors que j’en ai une qui brûle dans le cendrier », confie Bernard, pour lequel le geste est devenu un automatisme. Il a commencé à 19 ans et en a aujourd’hui 56. Cela fait donc 37 ans qu’il fume presque sans discontinuer. Et vient d’apprendre qu’il a un cancer du poumon. « Mon père est décédé de cette même maladie, mais il faut croire que cela ne m’a pas freiné. Quand on commence, difficile de s’arrêter », déplore-t-il.

Les fumeurs énervés ou stressés

Parfois, c’est la colère qui est à l’origine de la consommation de nicotine. Mélanie le décrit très bien. « Quand je suis fâchée, déprimée ou que je veux oublier mes soucis, j’allume une cigarette ». À la moindre montée de stress, elle sort son paquet. Il est alors conseillé à ce type de fumeurs de chercher des façons de réagir au stress autrement qu’en fumant. La pratique d’une technique de relaxation telle que le yoga ou la sophrologie, peut aider à mieux gérer ses émotions.

Les fumeurs esthètes

Ce qui les fascine dans la cigarette, c’est souvent le geste et le côté poétique des ronds de fumée… Un conseil au fumeur esthète qui essaye d’arrêter : ayez toujours avec vous un objet substitut pour chasser l’envie de manipuler une cigarette (bâton de réglisse, une petite balle en caoutchouc, etc.).

Les fumeurs passifs

Qu’elles soient enceintes ou jeunes mamans, elles n’ont pas toujours conscience des méfaits du tabac. En effet, les risques pour le fœtus comme pour le nouveau né sont terribles. De manière générale, quel que soit leur âge, les fumeurs passifs subissent la consommation de nicotine de leur entourage. Ils n’ont pas toujours conscience d’être empoisonnés malgré eux.

Mesurer sa dépendance…

Il existe des consultations de tabacologie pour aider les fumeurs à établir une stratégie. Leurs motivations sont évaluées. Le test de Fagerström est l’un des plus connus. Il permet, grâce à un petit questionnaire de déterminer son profil et de voir à quel point on est dépendant. L’individu répond à des questions comme : Le matin, combien de temps après être réveillé(e) fumez-vous votre première cigarette? Ou encore “trouvez-vous difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c’est interdit?”… Le test de Horn permet quant à lui de comprendre pourquoi on fume.

… et se faire aider

Le site de l’opération Mois Sans Tabac permet de profiter d’un Kit d’aide, mais aussi d’un accompagnement par mail pour se préparer tout au long du mois. Les fumeurs peuvent aussi mettre toutes les chances de leur côté pour arrêter de fumer grâce à l’aide de tabacologues en appelant le 39 89, ou encore grâce à l’appli e-coaching et à la communauté Facebook.

En lien avec l’événement Mois sans Tabac, l’association Mon Réseau Cancer du Poumon lance la campagne #Hautlepoumon. L’occasion de briser les tabous sur le cancer grâce à une série de mini vidéos. Des patients reviennent sur les principales idées reçues, notamment le fait que le cancer du poumon n’arrive qu’aux fumeurs. Or il convient de rappeler qu’il n’est pas uniquement lié au tabagisme.