Thyroïde, sibo, parasitose… qui est le coupable ?

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Thyroïde, sibo, parasitose… qui est le coupable ?

Déborah a toujours fait très attention à son alimentation. Cela a donc été particulièrement frustrant pour elle quand elle a rencontré des problèmes de transit et de digestion. Au terme d’un parcours du combattant, elle a découvert des pathologies dont elle ne soupçonnait même pas l’existence.

Quels ont été les premiers symptômes ?

Ils ont commencé l’hiver dernier. Je me suis rendu compte que j’avais pris du poids, et me suis dit que ce n’était pas grave car à cette saison, on a tendance à grossir. J’ai donc fait un régime draconien en décembre, mais n’ai absolument pas maigri. J’ai pensé que c’était lié au fait que mon organisme était trop fatigué et que je « tirais trop sur la corde ». En six mois, j’avais pris six kilos. En parallèle, je me sentais épuisée, et j’avais de plus en plus de problèmes intestinaux avec le ventre qui gonflait, des gaz et des ballonnements. Je me suis donc décidée à aller consulter.

Quelles ont été les conclusions de votre médecin ?

J’en ai vu plusieurs à vrai dire. L’un d’eux a proposé de tester la thyroïde et a constaté une TSH trop élevée par rapport à la moyenne. Il a en effet diagnostiqué une hypothyroïdie. Face à ce problème, cela ne sert à rien de faire un régime car il faut avant tout la soigner. J’ai donc pris des traitements. Les débuts ont été difficiles car j’étais très contrariée de ne pas parvenir à perdre du poids, toujours très fatiguée et je pleurais beaucoup. La TSH, heureusement, commençait à baisser, mais les ballonnements persistaient. Certains médecins ont pensé qu’une bactérie était en cause, une parasitose, et m’ont prescrit des traitements. Puis je suis tombée sur le blog d’une jeune femme qui décrivait des symptômes proches des miens. Elle aussi a consulté plusieurs médecins, quitte à voyager pour cela. Et on a fini par lui diagnostiquer un Sibo (small intestinal bacterial overgrowth). Cette pathologie donne le sentiment d’avoir un « monstre » dans le ventre et se caractérise par des crampes, des douleurs et des gaz en permanence. C’est très difficile à vivre.

Ces troubles se produisent-ils en période de digestion ?

Habituellement, le ventre gonfle à ce moment-là. J’ai poursuivi les investigations notamment avec un test qui consiste à souffler dans un ballon, après avoir ingéré une préparation sucrée. On réitère toutes les quinze minutes pour voir comment les bactéries digèrent ce sucre. Les résultats ont révélé que je n’avais pas de Sibo. Il est très probable que les traitements que j’avais pris avaient faussé la donne. En parallèle, j’avais fait d’autres analyses, qui ont montré que j’étais intolérante à l’histamine. C’est problématique car il y en a dans tous les aliments. J’ai changé plusieurs fois mon alimentation en très peu de temps.

Les symptômes sont-ils moins prégnants depuis ?

Je suis surtout épuisée, perdue et je ne sais plus quoi faire. J’ai toujours des diarrhées, le ventre gonflé, des gaz… Je ne me pèse pas, je tiens bon et j’essaye de limiter les écarts, sans m’affamer car je ne veux plus de frustration. Pas facile quand on sort avec des amis ou qu’on voyage, d’arriver à tenir ce régime très contraignant. Je n’ai le droit à aucun aliment en conserve. Mais on ne peut pas aller cueillir ses fruits dans un potager tous les jours ! Je reconnais quand même que depuis que j’ai commencé, les gaz sont plus modérés, et je n’ai pas eu de crise de diarrhée catastrophique ni de maux de ventre au point de ne pas arriver à dormir.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Je vais tenter d’approfondir pour savoir si cette intolérance est d’origine primaire ou secondaire, autrement dit si c’est génétique ou si c’est moi qui l’ai développée. En fonction de cela, le traitement peut être ajusté. Je crois au jeûne, mais cela suppose d’être accompagnée. Je ne veux pas perdre trop de poids, surtout au niveau du visage pour éviter d’être creusée. Il semblerait aussi que j’ai trop d’eau dans mon corps, et le problème des drainages c’est que leur effet est provisoire. Je ne m’attendais pas à ce parcours du combattant, car j’ai toujours été très vigilante sur ce que je mangeais. Mon alimentation a toujours été assez pauvre en glucides, riche en bonnes graisses, donc c’est d’autant plus frustrant. J’ai eu des réponses à mes questions, j’ai vu beaucoup de médecins et de naturopathes mais c’est un vrai budget et beaucoup de temps. Mon été s’est bien passé, au point que j’ai quasiment oublié mes mésaventures et mes régimes restrictifs. J’ai lâché prise et étrangement, n’ai subi aucune conséquence. Je suis d’autant plus désarçonnée et suis consciente que le parcours n’est pas terminé !
M-FR-00007982-1.0 – Établi en janvier 2023