En janvier 2021, Caroline découvre qu’elle souffre d’un cancer de la vessie. Pas question pour autant de se laisser aller. Avec courage et détermination, elle affronte cette épreuve qui bouleverse toutefois sa vie…
« Je me sentais parfaitement bien, j’étais même en forme. Et puis, un matin de novembre 2021 J’ai eu du sang dans les urines. Mon médecin a dans un premier temps pensé qu’il s’agissait d’une infection urinaire. J’ai donc pris des antibiotiques. Mais dans la mesure où les symptômes ne passaient pas, mon généraliste m’a suggéré de faire une échographie urinaire. Un kyste a été repéré », raconte-t-elle. Elle prend alors rapidement rendez-vous chez un urologue qui pose le diagnostic de cancer.
L’annonce a été assez dure parce que je ne m’y attendais pas une demi-seconde.
Heureusement, le scanner qu’elle passe dans la foulée ne révèle aucune métastase. « À partir de ce moment-là, je me suis dit que ça allait aller ! »
On était en janvier et Caroline avait planifié des vacances à l’autre bout du monde. Elle n’envisage pas d’y renoncer, au contraire elle pressent que cette parenthèse enchantée va l’aider. Heureusement, l’oncologue l’autorise à partir malgré le diagnostic. Seul aménagement : un séjour de deux semaines au lieu de trois ! « Quand je suis revenue, j’ai été opérée pour faire un prélèvement. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un cancer invasif de grade II, qui avait infiltré le muscle », explique-t-elle. Les cancers de la vessie sont très invasifs et assez virulents : « on m’a annoncé que je pouvais faire partie d’un protocole de recherche dans le cadre d’une chimiothérapie : immunothérapie à l’hôpital Pompidou. En juin, on m’a enlevé la vessie et j’ai désormais une poche. Pour éviter des métastases, j’ai aussi subi une ablation des ovaires et de l’utérus afin d’éviter tout risque ». Tous les trois mois, elle passe des scanners de contrôle. Ce qui frappe le plus dans son témoignage, c’est la façon dont elle semble bien le vivre :
Je suis dotée d’un caractère positif et résilient. C’est une chance. Cette nouvelle réalité fait partie maintenant de mon quotidien. J’ai appris à changer la poche et ce n’est pas très compliqué !
Quand l’annonce de la maladie est arrivée, Caroline venait de rencontrer un homme depuis seulement… trois mois : « il est resté avec moi le temps de ma maladie et même après. Il m’a beaucoup aidée dans l’acceptation de ce qui m’arrivait. J’avais un peu de mal au départ, notamment sur le sujet des relations sexuelles mais sa bienveillance a été immensément précieuse ». Pas évident de concilier couple et maladie, a fortiori quand il s’agit d’une relation naissante. En effet, la phase de séduction est encore très importante. Mais il a été tellement exceptionnel que Caroline a su bien gérer.
Pendant les traitements, l’attitude de l’entourage est vraiment essentielle. Le compagnon bien sûr, mais aussi la famille et les amis. « J’avais besoin d’être seule. Certains de mes proches insistaient pour passer, mais j’étais tellement fatiguée que je n’avais envie de voir personne, même si c’était pour venir me donner un coup de main. Alors, je leur ai expliqué pour qu’ils ne le prennent pas mal : je n’avais juste pas l’énergie de tenir une conversation », témoigne Caroline. À ceux qui ont dans leur entourage une personne souffrante, elle recommande la chose suivante : « envoyez juste un texto en disant que vous pensez à elle, et que vous êtes là en cas de besoin. Ça touche énormément et c’est suffisant car quand on est malade, on supporte difficilement les gens trop intrusifs ».
Pigiste, Caroline a eu la chance de terminer le documentaire sur lequel elle travaillait juste avant l’intervention. Elle a pu toucher le chômage et des amis lui ont gentiment organisé une cagnotte pour couvrir ses dépassements d’honoraires pour ses opérations : « les gens ont été d’une générosité incroyable. Y compris certains que je n’avais pas vu depuis très longtemps. Une de mes copines m’a demandé de lui communiquer des noms, et je lui ai donné presque toutes les adresses mail dont je bénéficiais car je n’ai jamais eu de problème pour parler de ma maladie d’une part, et que d’autre part, j’étais touchée par son initiative ». Un geste bienvenu d’autant que quand les appréhensions financières et la précarité s’ajoutent au stress de la maladie, ce peut être angoissant. Le fait d’être soulagée de ce point de vue là, même si c’est purement matériel, a été pour Caroline un grand soutien d’autant qu’elle s’est arrêtée de travailler pendant 9 mois : « cela m’a donné vraiment confiance en la nature humaine. Je les ai tous remerciés un par un, et leur ai donné des nouvelles. J’étais vraiment agréablement surprise ». Aujourd’hui, elle a repris sur la base d’un trois quart temps, d’abord pour faire du développement dans une société de production puis pour animer des ateliers d’écriture :
J’écris des biographies des personnes âgées qui veulent raconter ce qu’il leur est arrivé dans leur existence. C’est souvent intéressant et bien adapté à ma nouvelle vie.
M-FR-00007601-1.0 – Établi en octobre 2022
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