5 conseils pour une aide à domicile

Droits des patients
5 conseils pour une aide à domicile

S’occuper d’une maison et de ses enfants, les récupérer à l’école et les accompagner pour leurs devoirs, faire les courses, la cuisine, le ménage… cela relève déjà du parcours du combattant en temps normal. Alors quand déjà les gestes quotidiens sont compliqués à accomplir, mieux vaut ne pas présumer de ses forces ! Il n’y a rien de honteux à se faire aider. Voici 5 conseils pour s’y retrouver dans le dédale administratif des démarches à effectuer.

1- Identifiez vos besoins
Avant toute chose, il convient de déterminer précisément quelle aide est nécessaire pour vos propres besoins. En effet, selon qu’il s’agit de l’entretien de la maison, de l’aide aux devoirs, d’un baby-sitting ou de soins pour le malade, il existe différents métiers tous extrêmement règlementés. Ainsi, une aide ménagère va aider au ménage et au repassage, préparer les repas et faire les courses, mais elle n’est pas habilitée à prodiguer des soins au patient ni à s’occuper des enfants. Pour un soutien pour les actes de la vie quotidienne, il faut faire appel à une auxiliaire de vie qui peut habiller le malade, faire sa toilette et l’aider à prendre ses repas. En revanche, elle non plus ne pourra pas prendre en charge les enfants. Pour ces derniers, il faudra embaucher une technicienne de l’intervention sociale et familiale (TISF). Enfin pour avoir une présence la nuit, il faudra envisager l’aide d’une garde à domicile.

2- Tournez-vous vers les fonds privés
Pour beaucoup de personnes, embaucher une aide à domicile peut sembler un rêve lointain, surtout quand les revenus baissent en raison d’arrêts maladie prolongés. Pourtant, des solutions existent, mais la plupart du temps, les patients ne sont pas au courant. Sollicitez les fonds privés, comme les mutuelles, les assurances (multirisque habitation ou assurance vie), les comités d’entreprise ou même les banques qui en fonction des contrats, peuvent prendre en charge une aide pendant une hospitalisation ou lors du retour à la maison. Beaucoup n’ont pas ces réflexes, et pourtant, on peut avoir de bonnes surprises.

3- Optez aussi pour les aides publiques
Pour cela, il faut contacter une assistante sociale. Cette dernière a une mission de conseil et d’accompagnement auprès des personnes en difficultés. Des services sociaux existent partout : dans les hôpitaux, mais aussi les mairies (CCAS ou centres communaux d’action sociale), les centres de sécurité sociale ou les caisses d’allocations familiales (CAF). Mais les démarches sont tellement laborieuses que seule une assistante sociale peut vous aider à vous y retrouver dans les labyrinthes administratifs. Elle va déterminer les revenus du malade ou de sa famille, puis monter un dossier qu’elle présentera à différents organismes. Il convient de noter que les aides financières publiques, tout comme celles des associations, sont soumises au calcul du quotient familial, c’est à dire déterminées en fonction des revenus. Il faut savoir aussi que des disparités énormes existent selon les départements, au sens où les conseils généraux attribuent des fonds plus ou moins importants aux organismes de sécurité sociale.

4- N’hésitez pas à contacter les associations de malades.
Leur expérience est irremplaçable. Elles sauront vous orienter vers les bons interlocuteurs. De plus, c’est souvent l’occasion d’échanger avec d’autres patients ou anciens patients, lesquels, forts de leurs expériences, peuvent fournir de bons conseils. Certaines associations, comme La Ligue contre le cancer, sont présentes sur tout le territoire. A savoir : outre l’échange de bonnes pratiques, certaines associations disposent de fonds destinés à ces situations d’urgence. Les montants sont variables, mais peuvent aller jusqu’à 600 euros par famille et par an.

5- Surtout, ne vous laissez pas décourager !
Souffler un peu n’est pas un luxe, mais trop de patients ignorent ce à quoi ils ont le droit et sont découragés par des démarches fastidieuses. Tenez bon ! N’hésitez pas à demander à un proche de frapper pour vous aux différentes portes. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de l’Union Nationale des Associations de Soins et Services à Domicile.

Pour en savoir plus, découvrez le dispositif Achillée de l’UNA soutenu par la Fondation Roche en 2007

 

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