Alzheimer : des malades souvent dans le déni

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Alzheimer : des malades souvent dans le déni

Si la maladie d’Alzheimer est difficile à vivre pour les patients, elle l’est tout autant pour leurs proches. Quelques témoignages le prouvent.

Peu après la journée consacrée à cette maladie, il convient de revenir sur la situation des aidants. Difficile de les chiffrer, même si on sait que 80 000 personnes souffrent de la maladie  en France. Des services se créent pour les accompagner, afin qu’ils se sentent moins seuls. Dans les Côtes-d’Armor, comme à Lamballe, des professionnels sont à l’écoute. Amélie Lesné, psychologue à l’hôpital de Lamballe, entend régulièrement des témoignages, comme celui de Simone, 80 ans. Elle évoque sans tabous la maladie d’Alzheimer dont souffre depuis 2011 son mari, Henri. L’équipe du service d’accompagnement et de répit aux aidants est sa « deuxième famille ».  « Ça fait du bien de parler. Je me sens moins seule », déclare-t-elle. Malgré son infinie patience, et le soutien de ses quatre filles du couple, le quotidien n’est pas facile.  « À la fin de l’hiver, j’étais fatiguée. Quand il a dû arrêter de conduire, j’ai demandé au docteur de faire un mot. Ce n’était pas à moi de lui interdire… Il a mis longtemps à l’accepter ».

Henri se rend une journée par semaine à l’accueil de jour, mais il est dans le déni de sa maladie. « Lorsque j’ai rencontré Henri, il disait qu’il n’était pas malade », précise l’ergothérapeute Lisa Guillemot. Des assistantes de soins le font travailler pour le stimuler grâce à des exercices de mémoire et d’orientation. Il n’en demeure pas moins que le chemin d’acceptation de la maladie est difficile.

Geneviève de Cazaux évoquait, elle aussi, dans nos colonnes, la difficulté de soutenir  une personne atteinte d’Alzheimer.