Le cancer du sein se soigne mieux, mais mieux vaut le diagnostiquer tôt !

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Le cancer du sein se soigne mieux, mais mieux vaut le diagnostiquer tôt !

Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers chez la femme mais aussi l’un de ceux que l’on dépiste et que l’on soigne le mieux. Et ce d’autant qu’il est diagnostiqué tôt. D’où l’intérêt des mammographies…

Près de 48 000 nouveaux cas de cancers du sein surviennent chaque année en France, mais son incidence tend à diminuer ces dernières années. La mortalité liée à cette maladie baisse régulièrement depuis une dizaine d’années, ce qui s’explique à la fois par une amélioration de l’efficacité des traitements mais aussi par un diagnostic plus précoce de la maladie.

Comment s’effectue le diagnostic ?

Un cancer est lié à la multiplication de cellules anormales. En s’accumulant, elles forment une masse, plus ou moins importante, appelée tumeur maligne. La palpation d’un sein, par la femme elle-même ou par un médecin, peut permettre de détecter une anomalie. Néanmoins, seule la mammographie permet de dépister de façon fiable une éventuelle grosseur. Cet examen permet d’obtenir des images de l’intérieur du sein. Pour chaque sein, deux clichés sont réalisés, l’un de face et le second en oblique.

La détection d’une anomalie à la mammographie ne permet toutefois pas de savoir si celle-ci est cancéreuse ou bénigne.

Pour savoir ce qu’il en est vraiment, les cellules constituant l’anomalie doivent être examinées au microscope par un médecin spécialisé : un anatomopathologiste. Il est alors nécessaire de réaliser un prélèvement de tissus au niveau de l’anomalie. Pour cela, les médecins réalisent soit une ponction cytologique soit une biopsie. Le choix de l’une ou l’autre de ces deux techniques dépend essentiellement de la localisation de l’anomalie et de sa taille.

A noter, il peut être décidé de retirer une anomalie sans biopsie préalable. Une intervention chirurgicale est alors programmée. Le chirurgien prélève alors une partie des tissus qu’il fait immédiatement examiner par un anatomopathologiste. Ce dernier informe le chirurgien du résultat alors que l’opération est toujours en cours. Selon que l’anomalie soit bénigne ou cancéreuse, le chirurgien adapte ensuite son intervention.

Mammographie : à quel rythme ?

Il est recommandé aux femmes âgées de plus de 50 ans de procéder à une mammographie tous les deux ans. En France, un dépistage systématique s’est progressivement organisé. Toutes les femmes de 50 à 74 ans reçoivent tous les deux ans une invitation pour effectuer une mammographie gratuite. Celle-ci doit être réalisée dans un centre homologué et les clichés radiographiques doivent être vus par deux radiologues.

Avant 50 ans et après 74 ans, le dépistage par mammographie se fait à titre individuel.

Les cellules cancéreuses peuvent se développer dans différentes régions du sein, au niveau des canaux ou des lobules qui le constituent. On distingue essentiellement deux types de cancer : ceux qui sont limités exclusivement à l’intérieur d’un canal ou d’un lobule (« cancer in situ ») et ceux qui se sont étendus aux tissus environnants (« cancers infiltrants »).

Quelles modalités de traitements ?

  • La chirurgie : il s’agit de retirer la tumeur. Si celle-ci est volumineuse ou mal située, l’ablation du sein est nécessaire, même s’ils tentent de conserver le sein le plus intact possible. D’autres types de traitement sont souvent proposés, de manière complémentaire, afin d’éliminer les éventuelles cellules cancéreuses qui n’auraient pas été retirées au cours de l’intervention chirurgicale.
  • La chimiothérapie : repose sur l’administration de médicaments qui s’attaquent aux cellules cancéreuses. Elle est généralement débutée au cours des semaines qui suivent l’intervention chirurgicale, mais peut également être prescrite avant. Elle vise à éliminer le plus possible de cellules cancéreuses afin de réduire la taille de la tumeur et d’augmenter les chances de succès de la chirurgie. Le choix des médicaments prescrits, le rythme d’administration et la durée du traitement sont déterminés en fonction de chaque patiente.
  • La radiothérapie : consiste à exposer la zone où était située la tumeur à des rayons qui détruisent les cellules cancéreuses éventuellement restantes. Le nombre des séances de radiothérapie est adapté à chaque patiente.
  • L’hormonothérapie : certains cancers sont sensibles aux œstrogènes. Un test réalisé à partir d’un prélèvement de la tumeur permet de déterminer si celle-ci est « hormono-sensible » ou pas. Si c’est le cas, des médicaments sont prescrits pour bloquer l’action des œstrogènes.
  • Les thérapies ciblées : il s’agit de médicaments dont le mode d’action dépend de l’existence d’une cible déterminée sur laquelle ils agissent directement. Certaines thérapies ciblées s’adressent aux femmes dont les cellules cancéreuses surexpriment une protéine spécifique. La présence de cette protéine est détectée grâce à un test réalisé sur un échantillon de la tumeur.

Face aux difficultés psychologiques, au stress et à l’anxiété, un soutien psychologique peut s’avérer une aide précieuse.