Enfin du répit pour les aidants !

Enfin du répit pour les aidants !

Depuis le mois dernier, la loi sur le vieillissement est entrée en vigueur. Elle prévoit des congés pour les aidants familiaux. Une mesure bienvenue pour celles et ceux qui consacrent leurs vies aux autres…

La revalorisation de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) était la première mesure phare de cette nouvelle loi adoptée en décembre dernier. Place à présent à une deuxième étape clé qui concerne le droit au répit. Estimés à 8 millions de Français, ces aidants, coincés entre devoir professionnel et culpabilité d’abandonner quelqu’un, sont souvent épuisés physiquement et moralement par cette situation.

Le sort d’1 salarié sur 10

On estime qu’en France, un salarié sur dix assume à la fois son activité professionnelle et sa mission d’aidant familial. A l’avenir, ce ratio devrait augmenter encore, car les Français seront toujours plus nombreux à s’occuper d’un parent ou d’une connaissance âgée ou handicapée, en parallèle de leurs heures de travail. A savoir toutefois ; pour bénéficier de congés destinés à se porter au chevet d’un proche, il faut que le « salarié-aidant » puisse justifier d’une ancienneté minimale de deux ans dans l’entreprise. Quant à la durée de ces congés, elle est de trois mois renouvelables (dans la limite d’un an pour l’ensemble de la carrière du salarié), avec la possibilité de fractionner les jours si besoin et de négocier un temps partiel avec l’employeur. Flexibilité oblige, dans les situations d’urgence, ces jours pourront être posés plus facilement.

Le droit au répit

Cette nouvelle mesure a vocation à financer l’accueil de la personne aidée et atteinte d’une grande perte d’autonomie dans une structure adaptée à ses besoins. Cette nouvelle disposition financera aussi un dispositif d’urgence en cas d’hospitalisation de l’aidant. L’Etat financera 500 euros par an et par personne aidée, que ce soit pour un hébergement temporaire, un accueil de jour ou un renforcement de l’aide à domicile. Ce sont les départements qui évalueront ces demandes d’indemnités. Très symbolique, ce droit au répit contribue à la reconnaissance du statut de l’aidant.