Ensemble, évitons la première fracture

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Ensemble, évitons la première fracture

Pour la première fois en France, l’Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde (ANDAR) et l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale ont collaboré ensemble à l’écriture et à la publication d’une nouvelle brochure intitulée « Ensemble, évitons la première fracture ». Cette documentation remise et distribuée gratuitement porte sur le thème du risque d’ostéoporose au cours de la polyarthrite rhumatoïde.

Le Pr Thierry Thomas est rhumatologue au CHU de St Étienne et président du GRIO (Groupe de Recherche et d’Informations sur les Ostéoporoses) qui regroupe des experts des différentes spécialités qui s’intéressent aux problèmes des ostéoporoses. Il a participé en collaboration avec le docteur Florence Levy-Weil à l’écriture de la brochure « Ensemble, évitons la première fracture ». Le Pr Thierry Thomas nous explique son engagement aux côtés de ces deux associations.

Quel est l’objectif de cette brochure ?
Il s’agit de sensibiliser les patients ayant un rhumatisme inflammatoire sur les risques de pathologies associées, et plus particulièrement l’ostéoporose. Ces patients sont en effet particulièrement vulnérables à plusieurs titres à cause de l’activité de la maladie inflammatoire chronique ou encore des traitements par corticoïdes qui augmentent le risque de fragilité osseuse. Pour une prise en charge efficace, les patients doivent avoir conscience de cette fragilité.

Comment ce risque de fracture est-il évalué?
Le risque de fracture osseuse de fragilité peut être estimé par le score FRAX (Fracture Risk Assessment Tool), une grille d’évaluation validée par l’OMS. Le score FRAX se base sur 12 critères : âge, sexe, taille, poids, antécédent de fracture, antécédent familial, consommation d’alcool, de tabac, densité minérale osseuse fémorale, traitement par corticoïdes, autre pathologie responsable d’ostéoporose, ainsi, il faut le souligner, qu’être atteint d’une polyarthrite rhumatoïde.

Comment prévenir les fractures ?
La brochure détaille une série de mesures limitant les facteurs de risque : maîtrise de l’inflammation, activité physique régulière, alimentation suffisamment riche en calcium et en protéines, supplémentation en vitamine D. Lorsque le risque est jugé suffisamment élevé par le médecin, il impose alors le recours à des traitements spécifiques permettant de réduire ce risque.

Il est important de comprendre également que prévenir les risques de fractures osseuses de fragilité combinés à la maîtrise de la polyarthrite rhumatoïde concourt à l’amélioration de la qualité de vie des patients.