À 46 ans, Julie a découvert qu’elle avait un helicobacter pylori. Elle raconte comment elle s’en est aperçue, et la façon dont cela a légèrement impacté sa vie.
« Je me suis soudain sentie très mal, avec d’importantes douleurs au niveau de l’estomac. Dans la mesure où j’avais régulièrement des douleurs de ventre, je n’y ai pas trop prêté attention, me disant que j’avais sans doute mangé trop de chocolat », raconte-t-elle. Enfant, il lui arrivait souvent d’avoir des crises de foie, si bien qu’elle ne s’est pas tout de suite écoutée.
D’ailleurs, elle avoue n’avoir pas toujours été assez attentive aux signaux que lui envoyait son corps. Mais cette fois-ci, les douleurs se sont accentuées au point de devenir insupportables. J’étais invitée à une soirée. J’avais vraiment prévu d’y aller, mais j’ai compris qu’il allait falloir y renoncer, car j’avais l’impression qu’on m’enfonçait un poignard dans le ventre », explique-t-elle. Les nausées sont allées crescendo, générant de grosses vagues de fatigue : « j’étais en nage, avec le sentiment d’avoir un sac de billes à la place de l’estomac, provoquant comme un engourdissement. J’avais vraiment envie de vomir, mais n’y parvenais pas, si bien que cela me procurait des crampes, mais j’ai laissé traîner jusqu’à ce que je me résolve à demander de l’aide. L’une de mes plus proches amies m’a fait remarquer que je n’étais pas du genre à pleurer de douleur, et que si je n’appelais pas les pompiers, c’est elle qui le ferait ». Julie leur a donc téléphoné, et a été emmenée aux urgences, où elle a vomi de la bile avant de faire différentes analyses : « La gastro-entérologue pensait qu’il s’agissait d’un ulcère de l’estomac, mais il s’est avéré que ce n’était pas cela. Elle m’a prescrit un pansement gastrique qui m’a permis de pouvoir manger ».
Julie est rentrée chez elle, puis elle a revu le médecin lors d’une nouvelle consultation : « elle m’a interrogé sur mes antécédents familiaux, et je l’ai informée du fait qu’il y avait eu plusieurs cas de cancers du pancréas et de l’estomac chez mes proches. Mon oncle en est décédé. Mon père avait été traité, lui, pour un helicobacter pylori », précise Julie. Selon les chiffres de la Haute Autorité de Santé, en France, 15 à 30 % de la population serait contaminée par cette bactérie qui peut entraîner des ulcères gastroduodénaux et des cancers gastriques.
La gastro-entérologue a donc souhaité organiser rapidement une gastroscopie et une coloscopie, des interventions qui se pratiquent sous anesthésie générale. Pour ces examens, j’ai dû suivre un petit régime à base de pâtes et jambon pendant 3 jours, j’ai aussi dû boire un liquide vraiment mauvais qui génère des diarrhées, et dont la vocation est de vider les intestins, afin que la caméra puisse les parcourir », explique Julie, en ajoutant que des polypes ont été identifiés dans son intestin, puis retirés. « Le médecin m’a dit que j’avais eu des gastrites à répétition sans m’en rendre compte, si bien que mon estomac était abîmé. Et j’ai appris que j’avais moi aussi le fameux helicobacter pylori. On peut vivre avec toute sa vie, sans jamais rencontrer aucun problème, mais je n’ai pas eu cette chance. En effet, si cette bactérie fait le lit du cancer gastrique, elle est le plus souvent parfaitement supportée », détaille Julie, qui a ensuite pris un traitement à base d’antibiotiques. Au terme de 4 semaines, elle a fait un test à l’uréase consistant à ingérer de l’urée marquée par un isotope et à examiner dans le CO2 expiré si l’urée a été hydrolysée par l’enzyme émise par helicobacter pylori.
« Je suis devenue très stricte concernant mon alimentation. Avant elle était totalement déséquilibrée, désormais je fais attention à ne plus consommer d’aliments acides, comme les tomates par exemple. J’ai aussi levé le pied sur le café, la viande rouge, les piments et le chocolat. Je mange moins de sucreries et plus de légumes », précise-t-elle. Depuis qu’elle a rééquilibré son régime alimentaire et qu’elle fait plus attention, Julie n’a plus ni brûlures ni douleur, mais elle confesse être constamment en alerte, car elle craint de faire une rechute : On estime que 80 % des personnes qui sont victimes d’un cancer de l’estomac sont porteuses de helicobacter pylori, et compte tenu de mes antécédents familiaux, je suis un peu inquiète ».
« Avant, j’étais mince bien qu’ayant un régime pas très sain car je grignotais en permanence. Il semblerait que ce soit en partie lié à cet Helicobacter Pylori, qui joue un rôle dans la mauvaise absorption des aliments. En revanche, j’étais constamment anémiée car je n’absorbais pas non plus les bonnes choses. Je manquais de fer, de calcium… Aujourd’hui, je suis débarrassée de cette bactérie et je ne suis plus anémiée. En revanche, j’ai un peu grossi, mais ma priorité, c’est d’être une bonne santé ».
M-FR-00011337-1.0 – Établi en avril 2024
Mélissa a deux parents sourds et muets. Si pour sa mère, c’est de naissance, chez…
Selon les chiffres de l’association France Glaucome, 1,5 million de personnes seront potentiellement atteintes par cette…
Dans l'entreprise, les femmes n’osent pas toujours dire qu’elles sont concernées par l’endométriose. Par conséquent,…
Une vie avec la maladie c’est possible. À condition de s’en donner les moyens mais…
À l'heure où des millions de personnes sont de plus en plus attentives aux bons…
Première cause de cécité avant 65 ans, la rétinopathie diabétique est l’une des complications graves survenant…