La prise de conscience de l’impact de l’environnement sur notre santé semble parvenue jusqu’au sommet de l’Etat. Entre autres annonces faites lors de la conférence environnementale à Paris les 27 et 28 novembre derniers, François Hollande a affiché une grande ambition : « le XXe siècle a été l’ère de l’hygiène bactériologique. Le XXIe siècle doit être celui de l’hygiène chimique. »
Cette déclaration d’intention a été accueillie comme valant reconnaissance du lien entre l’exposome, soit l’ensemble des expositions d’un individu à des substances chimiques au cours de sa vie, et le développement de maladies chroniques. Elle semble également confirmer l’engagement de l’Etat à protéger la santé de ses citoyens à travers la définition et la mise en œuvre d’un plan national de santé environnementale.
Toutefois, avant que des lois ne régulent effectivement notre exposition aux polluants, des pesticides aux nanoparticules en passant par les perturbateurs endocriniens, la France va devoir se doter des outils de veille et d’évaluation qui lui font défaut, notamment depuis la dissolution de l’Institut français de l’environnement en 2008.
Photo : © Romolo Tavani