L’impact de la maladie diffère en fonction de la situation socio-professionnelle

Droit du travail
L’impact de la maladie diffère en fonction de la situation socio-professionnelle

Le 11 juin prochain, à Lyon, se tiendra le second colloque organisé par Juris Santé. L’an dernier, les participants avaient évoqué le thème du cancer et du travail. Cette année, c’est l’impact sur le parcours de vie des malades et de leurs proches qui sera évoqué.

Alors que le 3ème Plan Cancer fait de la lutte contre les inégalités face à la maladie l’une de ses priorités, force est de constater que si le cancer touche l’ensemble des profils socio- professionnels, les catégories sociales les plus fragiles sont davantage exposées aux risques de paupérisation et de mortalité. Pour ces personnes, les inégalités de prise en charge interviennent tout au long du parcours de vie et de soins.

Les chiffres fournis par Juris Santé parlent d’eux mêmes : parmi les personnes ayant un emploi au moment du diagnostic de cancer, 13% n’en ont plus deux ans plus tard. « L’impact de la maladie diffère en fonction de la situation socio-professionnelle des personnes touchées. Ainsi, deux ans après la maladie, 90 % des personnes exerçant des métiers d’encadrement sont toujours en poste, contre 75 % pour les personnes exerçant des métiers dits d’exécution », observe Dominique Thirry, directrice de Juris Santé. Et d’ajouter : « seule une personne aisée sur dix est menacée de perdre son emploi, tandis qu’un quart des travailleurs précaires est confronté à une dégradation du niveau de vie voire à un déclassement social et professionnel grave. Ces personnes ont souvent du mal à croire en avenir meilleure. »

Pour Dominique Thirry, il est nécessaire de faciliter le retour à l’emploi de toutes les personnes malades qui le souhaitent, mais aussi d’améliorer les conditions de travail des aidants familiaux. Elle se réjouit du fait que la gestion du parcours de santé en entreprise soit devenue une priorité, et que les laboratoires pharmaceutiques s’intéressent à ces questions.
A l’occasion du colloque qu’elle organise le 11 juin prochain, une première table ronde aura vocation à approfondir le sujet des inégalités dans le parcours socio-professionnel des personnes malades et à identifier des solutions pour faciliter leur réinsertion sociale.

Une deuxième table ronde traitera des dispositifs de soutien existants en entreprise, sous-utilisés par les salariés aidants. Pourquoi ces aides sont-elles si peu utilisées ? Telle est la question que mettront en avant les intervenants, cherchant par la même occasion à mettre en lumière des initiatives pertinentes.

Enfin, une troisième table ronde passera en revue les inégalités sociales et territoriales qui impactent le parcours de soin des patients. Le niveau d’éducation des patients va impacter le parcours de soins. « Plus on est éduqué, plus on peut revendiquer ses droits. Une femme cadre ayant perdu ses droits viendra témoigner. C’est bien la preuve que si même elle n’a pas réussi à les faire valoir, la situation est encore plus compliquée pour d’autres qui ont sans doute moins d’aisance », souligne Dominique Thirry. Elle observe que les personnes n’osent souvent pas dire qu’elles n’ont pas compris ce que leur expliquait la responsable RH, la sécu ou encore l’assistance sociale.

Egalement au programme de ce colloque, un cocktail dînatoire et une vente aux enchères decréations artistiques, au bénéfice de l’association Juris Santé.

Entrée gratuite sur inscription. Un événement à suivre sur Twitter grâce au hashtag
#CJS15

Pour plus dé précisions : [email protected] !

 

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