Maladies psychiatriques : répondre aux questions des ados

Maladies psychiatriques : répondre aux questions des ados

Mon père fait des montagnes russes dans sa tête. Mon frère n’est plus connecté dans sa tête. Mon frère a une tornade dans la tête. C’est avec ces titres originaux et éminemment visuels que Christine Deroin et Angélique Excoffier, toutes deux écrivains, racontent le phénomène de la bipolarité, de la schizophrénie ou encore de l’hyperactivité.

Dans cette nouvelle collection, intitulée “Pas de Panique, c’est la vie”, les auteurs ont choisi de s’adresser aux jeunes sur un mode qui ne soit ni sentencieux, ni anxiogène. Leurs ouvrages sont composés de deux parties : un roman tout d’abord, puis des réponses de spécialistes ensuite.

Dans le premier opus sur la bipolarité, les auteurs, sous forme de roman épistolaire, Victoire, 14 ans, écrit à Karine, sa tante. Elle lui confie ses joies, ses peines et surtout elle lui parle de son père. Ce dernier, professeur de musique, a changé de comportement et d’humeur : lui si gentil d’habitude est devenu une personne agressive. Puis, l’indifférence, la tristesse et la déprime se sont installées en lui. Son père souffre en effet de troubles bipolaires. Et pour Victoire, cette maladie n’est pas facile à appréhender…

Voilà une façon intéressante de s’adresser aux adolescents. Publiée chez Oskar Editions, cette collection a en effet été créée pour les sensibiliser face aux différentes maladies psychiatriques dont peuvent souffrir des membres de leur famille (parents, frères, soeurs, amis proches). Il s’agit de leur apprendre des choses sur ces maladies, sans tomber dans une tonalité trop anxiogène.

Il est néanmoins pertinent que le jeune puisse mettre des mots sur des maux sans être contraint d’assister aux réunions d’informations ou d’échanges destinées aux familles des malades. L’adolescent confronté de prés par ces maladies s’identifie alors aux personnages et comprend mieux ce qu’il ressent.

Cette collection a également pour but de dédramatiser l’image véhiculée autour de ces maladies afin que les adolescents puissent se dire qu’il n y a pas de honte à avoir un proche atteint de schizophrénie, de bipolarité ou d’hyperactivité… A noter, un prochain ouvrage paraîtra bientôt, sur le même modèle, pour traiter de l’autisme.

En savoir plus : Oskar éditions

 

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