Le Think Tank Economie Santé propose quatre mesures pour que la « Coordination des soins » devienne enfin une réalité.
Il s’agit d’assurer un saut qualitatif décisif dans les années à venir en privilégiant un renforcement de l’efficience du système de soins.
Philippe Leduc, Directeur du Think Tank Economie Santé rappelle que cet objectif est visé depuis de nombreuses années, mais encore loin d’aboutir, tant les difficultés et les freins sont nombreux.
Pour lui, il faut (re)placer le patient au centre. Sa solution repose sur l’identification sans ambiguïté du « coordonnateur des soins » ; une nouvelle organisation s’appuyant sur le territoire ; une adaptation des modes de rémunération et enfin l’innovation technologique.
Autrement dit, il convient d’identifier et rémunérer sans ambiguïté le coordonnateur des soins et faire de la rémunération des professionnels et de la facturation des établissements deux leviers majeurs. Il recommande aussi de développer une politique territoriale contractuelle et de donner aux agences régionales de santé (ARS) les moyens d’agir. Sans oublier de recenser les initiatives et d’informer les patients. Enfin, cela passe par des solutions technologiques appropriées grâce au dossier informatisé de coordination des soins (DICS).
Il y a dix ans, une meilleure coordination des soins par une organisation plus efficace, une plus grande responsabilisation des acteurs et un meilleur pilotage du système était déjà à l’ordre du jour. Mais le dossier médical personnel n’a pas permis de suivre le cheminement du malade dans le système de soins.
Toutes ces intentions ont été vouées à l’échec. Certes, les Français ont, dans leur très grande majorité (90 % des assurés), déclaré un médecin traitant, mais la coquille était vide ou plutôt détournée de son objet.
Les professionnels de santé libéraux se disent désormais mobilisés. Reste à voir si la situation évoluera cette fois ci dans la bonne direction…