Quand les étudiants ne peuvent pas accéder aux soins

Système de santé
Quand les étudiants ne peuvent pas accéder aux soins

L’émission « Envoyé spécial » diffusait le 12 février dernier un reportage pour dénoncer la mauvaise gestion des mutuelles étudiantes.

Les journalistes se sont intéressés au cas de Bénédicte, une jeune fille souffrant de la maladie de Crohn. Elle a été obligée de quitter le régime général de la Sécurité sociale pour s’affilier à une mutuelle étudiante. Alors que la sécurité sociale a confirmé qu’elle pourrait prétendre à un remboursement à hauteur de 100%, dans la mesure où la maladie de Crohn fait partie des affections dites « de longue durée », la jeune fille est obligée de débourser systématiquement des sommes très importantes pour pouvoir accéder à un traitement lourd.

N’étant pas en mesure d’avancer cet argent, un week-end sur deux, Bénédicte est contrainte de faire 200 km pour se rendre dans le village de ses parents, où le pharmacien de sa famille connaît son cas. Il accepte de lui remettre ses médicaments, bien qu’il en soit déjà à 5 000 euros de factures impayées de la part de la mutuelle de cette jeune fille. Sans la bienveillance de ce professionnel, elle ne pourrait accéder à ces traitements pourtant indispensables pour affronter la pathologie chronique extrêmement douloureuse dont elle souffre.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux étudiants ont témoigné des difficultés rencontrées avec les mutuelles étudiantes. Le reportage dénonce aussi la difficulté à dialoguer avec ces structures, lesquelles n’affichent aucune empathie, et n’hésitent pas à raccrocher au nez des patients. Un reportage sans concession, donc, mais qui a le mérite de mettre en lumière des inégalités en matière d’accès aux soins. Des inégalités contre lesquelles nous ne cessons de nous ériger.

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