Le cancer de la langue est méconnu. Or, il touche environ 2000 personnes chaque année en France, dont 90% d’hommes (d’une moyenne d’âge de 55 ans). Comme pour les autres cancers oro-pharyngés, l’alcool mais surtout le tabac et le cannabis en sont à l’origine. Une recrudescence récente de ce type de cancers a poussé les médecins américains à chercher d’autres facteurs de risque et c’est ainsi qu’ils ont découvert que le papillomavirus humain (HPV), responsable du cancer du col, était également responsable de cancers de la gorge et de la bouche, transmis lors de relations oro-génitales « chez des sujets devenus sexuellement actifs très jeunes et ayant eu de multiples partenaires ».
La langue est composée de deux parties : la première est fixée à la partie inférieure de la bouche et au niveau du pharynx ; la deuxième est la « langue mobile » : celle que vous utilisez pour manger ou parler. Le cancer peut concerner l’une des deux parties ou la totalité de la langue.
Ce cancer est une véritable épreuve. Traiter ce cancer nécessite une opération chirurgicale lourde. Cette opération n’est que le début d’un long processus de guérison car le malade doit ensuite travailler de longs mois avec un kinésithérapeute et avec un orthophoniste pour réapprendre à déglutir et à parler.
Le cancer de la langue est peu douloureux au début de son évolution ; c’est la raison laquelle il est souvent diagnostiqué tardivement. Au début, le patient ressent une gêne à la mastication ou pour prononcer certains mots. Le diagnostic est fait plus tard, lorsqu’une douleur au niveau de l’oreille située du côté que la tumeur ou une adénopathie sous le menton ou dans le cou apparaît.