Un revenu minimum d’existence pour les malades du cancer ?

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Un revenu minimum d’existence pour les malades du cancer ?

Tribu Cancer plaide pour un revenu minimum d’existence (RME) dans le cadre du 3ème plan cancer 2014.

« J’ai eu l’idée d’un revenu complémentaire pour les malades du cancer et j’en ai parlé à Jean-Louis Laporte, à la tête de l’association Tribu Cancer », raconte Lydia TODESCHI dans le cadre de son témoignage. Agée de 48 ans, et elle même victime de cette maladie, elle doit faire face toute seule pour parvenir à vivre et à élever ses deux enfants, âgés de 10 et 14 ans, d’autant que son conjoint est décédé. « Si en plus des traitements, de la douleur, de la difficulté à élever des enfants seule, on doit en plus subir des problèmes financiers, c’est trop pour une seule et même personne », témoigne-t-elle. Et encore, elle s’estime heureuse de toucher des indemnités du fait qu’elle était dans la fonction publique : « j’ai du m’arrêter du jour au lendemain, car mon état de santé ne me permettait plus de travailler. Mes indemnités vont s’arrêter dans un an, et à partir de ce moment là, je ne sais pas comment je vais faire. Je ne suis même pas sûre de pouvoir garder mon logement ».

Le programme qu’elle a imaginé s’adresse aux femmes et aux hommes atteints d’un cancer, et élevant seuls leurs enfants et en situation de grande précarité financière. Au nom de l’association Tribu Cancer, elle a adressé une contribution au Pr Vernant et fait une proposition au ministre de la santé Marisol pour la création d’un Revenu Minimum d’ Existence (RME) afin de permettre aux personnes atteintes d’un cancer, et  en situation de parents isolés de faire face aux difficultés du quotidien et d’assurer le meilleur avenir possible à leurs enfants.

Le montant de ce RME correspondrait à un smic pour le parent et un demi smic par enfant à charge. Cette prestation serait non imposable et cumulable avec les autres prestations éventuellement perçues de type CAF, MSA, RSI.

« Cette mesure s’inscrit dans un des grands axes du prochain Plan Cancer qui vise à lutter contre les inégalités face au cancer. Elle est en totale adéquation avec les priorités énoncées par le Président François Hollande lors de sa campagne électorale, lequel souhaitait assurer un meilleur avenir à la jeunesse de notre pays » ,observe Jean-Louis Laporte, qui a souhaité soutenir cette idée au nom de son association.

« Nous n’avons pas encore à ce jour rencontré Madame Marisol TOURAINE, Ministre desAffaires Sociales et de la Santé mais nous avons bon espoir qu’elle nous reçoive. Nous allons lui demander au nom de tous les parents malades isolés et de leurs enfants, que cette mesure soit inscrite dans le prochain Plan Cancer », souligne Lydia Todeschi. Elle rappelle que ce combat n’en est qu’à ses prémisses, mais elle a bien intégré la devise « qui ne tente rien n’a rien » !