5 pistes pour assurer un avenir plus serein aux patients

Soins de support
5 pistes pour assurer un avenir plus serein aux patients

Les maladies chroniques touchent aujourd’hui plus de 15 millions de français. Christine Vanpé, Co-présidente du fonds de dotation Cap Santé Entreprise, analyse le chemin qu’il reste à parcourir pour faire face à des situations qui affectent durablement et profondément de multiples dimensions de la vie du patient. Toute une chaîne d’acteurs doit s’impliquer davantage dans cette prise en charge des conséquences des maladies chroniques et apporter des solutions adaptées à cet enjeu de société.

1. Un accompagnement psychosocial

La situation personnelle et situation médicale, de même que l’état d’esprit du patient doivent être mieux considérés. Il s’agit de prendre en compte tant la singularité de la personne que son contexte de vie. L’Organisation Mondiale de la Santé recommande d’ailleurs à l’ensemble des soignants qui prennent en charge des patients atteints d’une maladie chronique, la mise en place d’une éducation thérapeutique « centrée sur le patient ». L’objectif : intégrer les facteurs psychologiques, mais aussi sociaux, à travers une implication plus forte de la famille et des proches.

2. Un parcours de soins personnalisé

Pour faciliter la coordination multidisciplinaire, un décloisonnement des différents acteurs et une harmonisation des pratiques s’impose. La donne commence à évoluer sur ces sujets, mais d’importants changements restent à faire dans notre système actuel de santé. Il faudrait par exemple adapter l’échange d’informations entre professionnels ou encore les systèmes de tarification et de rémunération de l’activité, afin de favoriser le travail collaboratif.

3. Miser sur le maintien dans l’emploi

L’univers professionnel du patient doit reprendre toute sa place au cœur même du dispositif, alors même qu’il a été trop longtemps délaissé. En effet, les patients souhaitent conserver une place active dans le champ social et pouvoir se projeter dans un avenir professionnel. D’où l’intérêt de proposer un accompagnement favorisant une meilleure gestion des conséquences de la maladie sur les capacités de travail du salarié malade. Or, trop souvent, l’entreprise n’accepte pas que son salarié ne soit plus aussi performant.

4. Valoriser le salarié malade

S’il sent qu’il continue de représenter une valeur pour l’entreprise, le patient ne se sentira pas exclu et pourra plus facilement se maintenir dans l’emploi. La Work Foundation a d’ailleurs émis plusieurs recommandations en ce sens, pour faire évoluer les mentalités dans les sphères professionnelles. Il s’agit de se concentrer sur la capacité à travailler et non sur l’invalidité, tout en modifiant l’organisation du travail pour les personnes atteintes de maladies chroniques (réaménagement des horaires de travail, adaptation des tâches…) afin de valoriser l’autonomie et l’implication de .l’employé.

5. Investir dans la prévention

Cela apparaît comme le plus sûr moyen pour les entreprises de réduire les coûts économiques, sociaux et sociétaux liés aux maladies chroniques. En effet, plus l’intervention médicale sera précoce, moins un individu restera longtemps sans travailler, et plus son retour à l’emploi sera facile.

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