Cancer du col de l’utérus : des tests urinaires pour remplacer les frottis ?

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Cancer du col de l’utérus : des tests urinaires pour remplacer les frottis ?

Finis les frottis pour dépister les papillomavirus ? Ce sera peut-être bientôt le cas. Une étude parue dans le British Medical Journal montre que des tests urinaires pourraient constituer une alternative intéressante pour dépister les papillomavirus (HPV), responsables de la plupart des cancers du col de l’utérus.

Les chercheurs ont comparé l’efficacité de ces tests par rapport aux frottis cervico-utérins actuellement pratiqués par les gynécologues. Les résultats montrent que la méthode « classique » n’a qu’un très léger avantage sur les tests urinaires qui pourraient ainsi devenir une solution non invasive pour détecter le HPV. Leur sensibilité est, en effet, considérée comme « modérée » lorsqu’il s’agit de la détection des cas positifs (73%) et « élevée » en ce qui concerne les cas négatifs (98%).

Bien que la méthode « classique » ait un très léger avantage sur les tests urinaires, les scientifiques en concluent que ceux-ci pourraient à terme les remplacer.

« La détection des HPV dans l’urine est une méthode non invasive, facilement accessible et acceptable pour les femmes », s’enthousiasment les auteurs. Cela permettrait ainsi d’améliorer le dépistage, et plus particulièrement chez les femmes réticentes au frottis.

D’après l’Institut National du Cancer, 40% de la population féminine française ne réalise pas de frottis régulièrement, alors que jusqu’à 80% des femmes sexuellement actives sont infectées par des HPV à un moment de leur vie !

Dans l’Hexagone, 1 000 patientes meurent chaque année d’un cancer du col de l’utérus. Avec un dépistage de cette maladie plus efficace, il pourrait pourtant pratiquement être éliminé.

 

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