Le plus souvent, les crises d’eczéma sont générées par du stress, lequel accentue des symptômes déjà présents. Cette maladie de peau a de fortes composantes émotionnelles. Le nombre de personnes souffrant d’eczéma a augmenté de 30 à 40 % ces dix dernières années selon Ambre Royers, chercheuse en psychologie dans cette université. “À cause de l’environnement : les gens habitent davantage à la ville. Ils sont exposés à des irritants et des allergènes”, explique-t-elle. Cette psychologue veut travailler avec des profils adultes. «Généralement, la dermatite atopique se résout d’elle-même à la fin de l’adolescence.
Chez les adultes, cela devient une maladie chronique.» Les coiffeurs ou le personnel d’entretien sont particulièrement touchés à cause des produits qu’ils manipulent. Leur maladie devient souvent un handicap social : «C’est un cercle vicieux, explique Ambre Royers. L’eczéma survient parce qu’ils ont des difficultés à réguler leurs émotions. Mais les lésions de grattage provoquent la honte et la peur d’être en public… Et les personnes finissent par se replier sur elles-mêmes.»
Les adultes ont fait l’objet de moins d’études que les enfants. Cette université organise pour eux des formations gratuites en six séances de trois heures, pour leur apprendre à gérer le stress. Après un cours théorique sur les emotions, les participants sont mis à contribution en participant à des exercices de type jeux de rôles. L’espace est ouvert aux échanges et aux témoignages.
L’efficacité de la formation à la gestion des émotions va être évaluée sur les huit groupes de dix personnes qui participeront au test. Il s’agit de voir si la formation a un effet sur la qualité de la vie, et s’il y a une amélioration des symptômes. Si c’est le cas, elle pourrait être généralisée, dans les instituts cliniques accueillant les personnes souffrant d’eczéma. Les personnes qui le souhaitent peuvent participer à cette étude.