Bénévolat : aider les autres, c’est s’aider soi-même

Vie sociale
Bénévolat : aider les autres, c’est s’aider soi-même

Professeur de psychologie sociale et directeur du laboratoire interuniversitaire de psychologie de Grenoble, Laurent Bègue s’est intéressé aux bienfaits de la gentillesse, et plus spécifiquement du bénévolat. Parce qu’il est intéressant de prendre un peu de hauteur sur cette qualité humaine, Voix des Patients s’intéresse à son analyse.

Tout d’abord, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’empathie commence dès le berceau. C’est une disposition innée. La preuve : les nourrissons se montrent déjà sensibles à la détresse d’autrui. S’ils entendent des pleurs d’autres bébés, ils se mettent à pleurer.

Des études très sérieuses ont montré que les enfants qui aident les autres à faire leurs devoirs améliorent leurs résultats. Ils ont une meilleure estime d’eux-mêmes et une image positive de l’école. D’autres études révèlent que l’empathie permet de réduire le stress physiologique.

Le bénévolat rend moins dépressif

Aller vers les autres en s’investissant dans des associations implique des bénéfices pour soi, même si ce n’est pas le but recherché initialement. En effet, les personnes ayant des activités bénévoles se sentent généralement plus heureuses que les autres, et ont une meilleure qualité de vie et une plus forte estime de soi. Ces personnes sont par ailleurs moins dépressives, et moins touchées par la maladie d’Alzheimer.

Réduction du taux de dépression, diminution des maladies cardiaques, meilleure gestion de l’anxiété, baisse de la tension artérielle… les bienfaits sur la santé sont nombreux. Par ailleurs, les bénévoles expliquent souvent que leur engagement est une façon d’accroître leur sentiment d’accomplissement, de renforcer la confiance en soi, d’améliorer leurs aptitudes sociales et de communication et enfin d’être un exemple positif pour leurs enfants, leur famille ou leur collectivité. A méditer…