Un cœur artificiel très attendu

Un cœur artificiel très attendu

L’épopée du premier coeur artificiel  remonte maintenant à près de trente ans. C’est en effet en 1986 qu’a eu lieu la première transplantation. Une aventure humaine sans précédent…

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Le professeur Alain Carpentier et le chirurgien Louis Dreyfus ont réalisé à l’époque la première transplantation d’un cœur artificiel en France. Le patient, âgé de quarante-deux ans, a ainsi pu tenir jusqu’à l’attente d’un donneur compatible. Cette invention de valves cardiaques n’a cessé de s’améliorer. A tel point qu’est venue l’idée de mettre au point un cœur artificiel autonome, pouvant pallier le manque d’organe à greffer. « Je ne supportais plus de voir des hommes, jeunes et actifs, mourir à la quarantaine d’un infarctus du myocarde massif », souligne Alain Carpentier.

Pendant quinze ans, il travaille à la création d’un premier prototype. Un GIE baptisé « Carmat » – alliance de Carpentier et Matra – est lancé en 1993. Grâce au soutien de feu Jean-Luc Lagardère, cette découverte va rester française.

Un nouveau cap est franchi en 2008 quand la société Carmat obtient le financement du fonds Truffle et des fonds publics,  en plus de l’aide du groupe aérospatial et de la fondation Carpentier. Son entrée en Bourse en 2010 lui permet de mener ses premiers essais cliniques. Aujourd’hui, Carmat pèse près de 440 millions d’euros de capitalisation boursière. La commercialisation de ce premier cœur artificiel est attendue par plus de 100.000 malades en Europe et aux Etats-Unis.