Plus de 10 millions de patients en France sont concernés par une maladie chronique. L’insuffisance cardiaque, les tumeurs malignes et les troubles psychiatriques progressent vivement.
Cancer, diabète, Alzheimer… nous avons tous dans notre entourage des personnes frappées par une maladie chronique. En moyenne, selon les chiffres de l’Assurance-maladie, plus d’une personne sur six est concernée par une affection longue durée (ALD),. Et ce nombre ne cesse d’augmenter. On comptait 1,3 million de nouveaux malades en 2014. Ils étaient 1,4 million en 2015. Et 1,6 million en 2016.
Si le diabète reste la maladie la plus fréquente, avec 2,6 millions de cas, les pathologies cardiaques sont celles qui progressent le plus vite (insuffisance cardiaque, troubles du rythme cardiaque et cardiopathies). Les affections psychiatriques de longue durée (hors démences de type Alzheimer), progressent elles aussi vivement (+13,2 %) et concernent 1,3 million de personnes.
Compte tenu du phénomène de vieillissement de la population, l’essor des maladies chroniques semble inexorable. D’autres facteurs culturels ou environnementaux sont suspectés : malbouffe, pollution… Le coût pour l’Assurance Maladie est très conséquent, d’autant que ces maladies sont prises en charge à 100 % par le régime obligatoire. Notre système de santé semble encore plus fragilisé quand on sait qu’en réalité, ce sont 20 millions de personnes qui consomment des soins apparentés à une maladie chronique, avec ou sans reconnaissance officielle d’ALD (soit 35 % de la population). Le coût total des soins dispensés s’élève ainsi à 94,5 milliards d’euros…
Si l’on prend cette définition élargie des maladies chroniques, le premier poste de coût devient celui des maladies psychiatriques, hors démences. Elles ont donné lieu à 22,5 milliards d’euros de remboursements, loin devant les cancers (16,8 milliards) et les maladies cardio-neurovasculaires (15,8 milliards).
En France, 5 millions de personnes consomment des anti-dépresseurs ou des anxyolitiques sans être forcément inscrites en ALD. Par ailleurs, le traitement des troubles addictifs et les maladies respiratoires chroniques (autres que la mucoviscidose) ne sont certes pas pris en charge à 100 %, mais n’en sont pas moins soignés sur longue durée.
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