Dès le 1er janvier 2017, les salariés qui accompagnent un proche malade ou handicapé pourront bénéficier du «congé proche aidant». Une « avancée sociale majeure » selon la ministre Marisol Touraine.
Nous avons récemment consacré un dossier spécial aux aidants, ces personnes dont le quotidien n’est pas toujours rose. L’objectif du congé qui vient d’être mis en place est précisément de leur faciliter la vie aux salariés qui doivent concilier vie professionnelle et soutien à une personne malade. La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement prévoyait déjà cette mesure, laquelle vient à présent d’être officialisée.
C’est une bonne nouvelle pour les 8,3 millions de personnes (membres de la famille, amis, conjoints…) qui soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Plus précisément, il s’agit d’un congé, sans solde, d’une durée de trois mois. Il sera renouvelable une fois et a vocation à permettre aux salariés de mieux articuler vie professionnelle et vie familiale. Cette nouvelle disposition élargit les bénéficiaires de ce type de congé aux personnes sans liens de parenté avec la personne qu’ils aident. Ce congé pourra être transformé en période d’activité à temps partiel.
Depuis 2012, plusieurs mesures avaient déjà été mises en oeuvre en faveur des proches aidants, avec notamment la revalorisation ponctuelle de l’allocation personnalisée d’autonomie. Cette allocation est destinée à couvrir en partie les dépenses liées à la perte d’autonomie des personnes âgées d’au moins 60 ans.
Selon une enquête BVA publiée en octobre dernier, environ 2 Français sur 10 disent :
«apporter régulièrement et bénévolement leur aide à un ou plusieurs proches malades».
Or, 58% d’entre eux sont des actifs, et près de 80% ont moins de 65 ans. Et avec les évolutions démographiques en cours, les aidants seront de plus en plus nombreux. Il est donc plus que jamais temps de leur apporter le soutien qu’ils méritent!