Diabète : saviez-vous qu’il existait un diabète de type 3 ?

Diabète
Diabète : saviez-vous qu’il existait un diabète de type 3 ?

On connaissait le diabète de type 1 et le diabète de type 2. Les chercheurs travaillent depuis quelques années sur une troisième catégorie, qualifiée de « diabète du cerveau ».

Le diabète de type 1 est lié à la destruction des cellules qui produisent de l’insuline. Le diabète de type 2 s’explique quant à lui par le fait que l’insuline produite n’accomplit pas bien son travail. Ces deux types de diabète sont connus pour détériorer le corps. Sans traitements, la maladie endommage les vaisseaux sanguins, les nerfs et les organes. Elle peut aussi générer une cécité et même la perte de membres. Bien plus destructeur encore, le diabète de type 3 entraîne une dégénérescence qui envahit aussi l’esprit. Ces dernières années, les chercheurs ont en effet remarqué un lien entre diabète et démence. D’où le terme « diabète du cerveau ».

Sucre dans le sang et le cerveau

Il y a beaucoup de récepteurs d’insuline dans le cerveau. Ils ne sont pas seulement dans les muscles, le foie ou les reins. La défaillance de la capacité du corps à réguler le sucre est le dénominateur commun à ces trois types de diabète. Pour rappel, le diabète survient lorsque le glucose (principale source d’énergie du corps) ne peut pas pénétrer dans les cellules où il est nécessaire. Au lieu de cela, le sucre se concentre dans le sang et les cellules meurent de faim. Cette mauvaise régulation du glucose peut, sur une longue période de temps, contribuer à la maladie d’Alzheimer.

Certains médecins constatent des « chevauchements » avec d’autres maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson. A noter, il n’y a pas de liens de cause à effet systématique. Le diabète n’est qu’un facteur de risque et non une garantie pour la démence future.

De plus en plus de maladies chroniques

À l’époque, le diabète était rare. Aujourd’hui, c’est une épidémie qui touche plus de 30 millions d’Américains, soit 1 personne sur 10. L’American Diabetes Association prévient que plus de 84 millions d’Américains souffrent de prédiabète, un état limite dans lequel la glycémie commence à grimper. La démence augmente également. Plus de 5 millions d’Américains sont atteints de la maladie d’Alzheimer.

L’impact du sucre et des graisses

Notre régime alimentaire moderne joue un rôle important dans cette montée des maladies dégénératives. En Inde, où l’influence de la restauration rapide de style américain est importante, le nombre de personnes atteintes de diabète a largement augmenté. En Chine aussi, la hausse a été spectaculaire. Dans les années 1980, ce pays affichait un taux de 1 % de diabète. C’est aujourd’hui le pays du monde qui compte le plus grand nombre de diabétiques (10% de la population).

Parce que le corps utilise le glucose comme source d’énergie, on pourrait penser que le fait de manger plus de sucre nous donne plus d’énergie. En réalité, à long terme, cela épuise l’organisme.
Dans un corps normal et sain, il y a moins d’une cuillère à café de sucre circulant dans le sang. Or rien que dans une canette de soda, il y en a déjà 10 !

Des chercheurs de l’Université de Californie ont démontré que les rats nourris avec un régime riche en sucre présentaient des déficits d’apprentissage et de mémoire. A savoir : les bons gras peuvent contribuer à ralentir cette tendance. De même, l’exercice physique permet de contrôler la glycémie, mais aussi de ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Il a également été démontré que l’exercice améliore la mémoire et les fonctions cognitives. Un esprit sain dans un corps sain…