Ils ont donné un rein à un proche : témoignages

Faire don de l’un de ses reins pour sauver quelqu’un que nous aimons, difficile d’imaginer un plus beau cadeau. En France, les lois de bioéthique de 2004 et 2011 ont permis à un donneur d’offrir son rein à un proche s’il est en mesure d’apporter la preuve d’une relation suivie d’au moins deux ans avec le patient. Le magazine Paris Match est allé à la rencontre de certains duos qui ont vécu le don de rein et sont désormais liés par un véritable lien viscéral.

Mari et femme

Il y a six ans, Michel a reçu un magnifique présent de la part de sa femme, Marianne. Celle-ci lui a offert l’un de ses reins.  Après toute une batterie de tests et d’examens qui confirment le bon état de santé de Marianne, les médecins lui annoncent qu’elle est compatible avec son mari. Une joie immense pour la future donneuse.

Le jour J, les époux sont descendus au bloc ensemble. C’était à l’hôpital de la Conception, à Marseille : « On s’est regardés, on a souri », se souvient Michel. Après l’opération, Marianne a dû stopper son activité pendant 5 mois et a souffert de quelques douleurs dans la zone de l’intervention. Mais désormais, tout va bien pour elle, et son rein restant fonctionne parfaitement bien. De son côté, Michel est aussi en bonne santé. « Aujourd’hui, on s’en amuse et je lui rappelle que je lui ai donné le meilleur rein de la terre ! », plaisante Marianne.

Les meilleurs amis

C’est la belle histoire de deux amis, Cyril, 27 ans et Nicolas, 41 ans. L’année dernière, le premier a fait don de l’un de ses reins au second. Nicolas est atteint du syndrome d’Alport, une maladie génétique qui s’attaque à ses reins. Mais le parcours n’a pas été sans embûches. Les examens médicaux préliminaires révèlent que le don n’est pas conseillé parce que les deux amis n’appartiennent pas au même groupe sanguin. Finalement, le CHU de Toulouse se décide à exécuter une technique très peu pratiquée en France, contrairement à d’autres pays, notamment du Nord de l’Europe. Les médecins tentent de réduire le seuil d’incompatibilité sanguine entre les deux hommes. Les anticorps risquant de rejeter le greffon sont ainsi éliminés et l’opération est un succès ! Désormais, Cyril et Nicolas restent les meilleurs amis « à la vie à la mort ».

En 2012, 357 greffes de reins de ce type ont été réalisées, en France (soit 12%).

Retrouvez plus de témoignages de proches ayant donné un rein par amitié ou par amour sur l’article de Paris Match en cliquant ici.

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