David Layani, Président-fondateur de GROUPE ONEPOINT souligne que le développement de l’e-santé prend du retard dans notre pays.
Il cite le cas du Dossier médical personnel (DMP), qui aurait du être une révolution du fait d’un accès simple et sécurisé à toutes les données de la santé d’un patient. Mais cet outil d’aide au diagnostic et à la prescription n’a pas rencontré le succès escompté. A peine 500 000 Français en ont ouvert un, et la moitié n’est pas alimentée. « C’est un échec dont les pouvoirs publics ont aujourd’hui pris conscience, il nous appartient maintenant de trouver des solutions », dit-il.
Les patients ont pris l’habitude de se renseigner sur des sites d’information, de commander des médicaments en ligne, et de consulter le site de l’assurance maladie. Il est temps selon lui de réfléchir en termes de services à apporter au patient et de mettre fin à une gabegie de plusieurs milliards provoquée par l’éclatement des structures et des responsabilités.
Les enjeux de l’e-santé sont essentiels : comment lutter contre la désertification médicale grâce à la télémédecine ? Comment améliorer la prévention grâce à l’e-santé ? Comment améliorer le traitement des maladies chroniques grâce aux outils numériques ? David Layani cite l’exemple du diabète, dont la prise en charge a augmenté de 20% en 5 ans approchant 15 milliards d’euros par an.
« Des solutions existent pourtant : un meilleur accès à certaines technologies (la mesure de la glycémie en continu par exemple), une meilleure observance des traitements, une éducation thérapeutique plus efficace… Autant de mesures que nous pouvons mettre en place rapidement grâce à l’e-santé pour améliorer le quotidien de millions de diabétiques », déclare-t-il .
Il plaide donc pour un tableau bord de la santé : « Pourquoi serions-nous capable de réaliser un cœur artificiel, et incapable de prendre le virage numérique de systèmes de santé ? Il n’y a pas de fatalité, mais il faut de l’ambition! »
