Les parents sont souvent totalement désemparés d’autant que les approches thérapeutiques se multiplient.
« J’avais l’impression que, toute petite, elle s’ennuyait avec moi » ; « Alba avait vingt mois et le personnel de la garderie a commencé à poser des questions : Est-ce qu’elle tourne sur elle-même à la maison ? ». La journaliste Bernadette Costa-Prades a recueilli plusieurs témoignages de parents, qu’elle a rassemblé dans un livre qui met en valeur l’angoisse des proches, face à la violence ou l’indifférence de l’enfant. Ces derniers donnent souvent l’impression d’être « ailleurs ».
Frédérique Philippe, psychologue clinicienne au Centre d’aide médico-sociale précoce de Saint-Sébastien-sur-Loire accompagne ces parents. Elle explique que la rencontre relationnelle ne se fait pas, et que la tentation de se sur-informer est grande au risque de s’y perdre.
Alors qu’on dénombrait 1 cas pour 10.000 dans les années 1950, on est passé à 1 cas pour 100! Et le trouble prend des formes très différentes, entre lesquelles parents comme soignants sont bien obligés de naviguer.
Néanmoins, l’autisme n’empêche pas de s’accomplir comme le prouvent l’exemple de plusieurs personnes. Il est donc permis de garder espoir, d’autant qu’une prise en charge précoce est souvent envisageable.
Comment se battre contre un trouble dont on sait que son enfant ne «guérira» pas? Certains trouvent du réconfort dans des associations de parents, d’autres militent activement pour une approche thérapeutique ou une meilleure reconnaissance. L’engagement est souvent une façon d’aller mieux. Au moins pour le parent !
