Lorsque Rima a commencé une relation avec Téo, elle ignorait qu’il était concerné par l’épilepsie. Son témoignage est une belle ode à l’amour. Et l’illustration du fait que la lutte contre la maladie se vit à deux!
Une nuit, Téo a commencé à se réduire. Il m’a annoncé qu’il était épileptique. Cela a été un choc, car je ne m’y attendais pas. J’ai vécu une période très compliquée, car j’appréhendais des crises ».
Au fil du temps, Rima a appris à gérer son stress, et à vivre avec ça, mais la menace était à ses yeux toujours « pesante et sous jacente ». Téo a fait beaucoup de recherches, et en a conclu qu’il voulait se faire opérer.
J’avais peur qu’il lui arrive quelque chose ou qu’il deviennent un légume. Au final, l’opération s’est bien passée, mais elle n’a pas été curative. Nous vivons toujours avec l’incertitude des crises »,
raconte Rima. Une incertitude qui n’a pourtant pas entamé son implication.
Quand on aime, il faut juste accepter la personne comme elle est. C’est mon amoureux et je l’aime comme ça. Et je continuerai à l’aimer comme ça ».
Une épreuve à mener à deux
A ses yeux, la maladie est résolument une épreuve qui se mène à deux. Certes la vie devient différente et le partenaire non malade peut se demander si la relation est encore possible. De plus, la culpabilité de penser à quitter l’autre se fait sentir. De son côté, le patient ne veut pas infliger cette épreuve à l’être aimé. Les ruptures sont au final assez rares et concernent plutôt les jeunes relations que les couples unis depuis longtemps.
Non seulement l’annonce du diagnostic ne signifie pas forcément la fin du couple, mais la majorité des partenaires prend conscience des sentiments profonds ressentis pour leur moitié. La maladie peut fait grandir le couple, même si un certain temps d’adaptation est nécessaire. L’exemple de Rima en est la preuve vivante…
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