Fin de vie : les soins palliatifs peu utilisés

Hôpital
Fin de vie : les soins palliatifs peu utilisés

Deux universités de Bruxelles ont publié une enquête selon laquelle les personnes victimes de maladies incurables sont orientées trop tard en soins palliatifs. En Belgique, la moitié des malades atteints de BPCO, maladie chronique respiratoire, y arrivent moins de 10 jours avant leur décès. Néanmoins, une précédente étude américaine publiée dans le New England a montré que les patients atteints d’un cancer du poumon bénéficiant de soins palliatifs précoces ont une meilleure qualité de vie et une survie augmentée.

En France, « aucune donnée n’est disponible sur le délai entre l’arrivée en soins palliatifs d’un malade et son décès », déplore Lucas Morin, coordonnateur de l’Observatoire national de la fin de vie. Pour Vincent Morel, président de la Société française d’accompagnement des soins palliatifs, les malades accèdent trop tardivement aux soins palliatifs alors que cette prise en charge peut les aider bien en amont.

Les dispositifs sont trop méconnus des professionnels et patients. Ils sont perçus comme un dispositif de toute fin de vie et aborder tôt la question de la mort est complexe pour les médecins. « Ne plus chercher à guérir ne veut pas dire abandonner le patient », explique Lucas Morin. De plus, les soins palliatifs se font parfois en parallèle du traitement et 40 % des gens en soins palliatifs sortent vivants de l’hôpital et certains en rémission.