A l’occasion d’une journée consacrée aux femmes et à la santé, le 14 novembre dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a annoncé agir en faveur du respect de l’égalité des femmes et des hommes dans la santé.
Dans le cadre de l’opération de « Le 8 mars, c’est toute l’année », organisée par le ministère des Droits des femmes, la Haute Autorité de Santé a organisé une journée dédiée à la gent féminine et à la santé. Une multitude d’experts provenant de disciplines variées ainsi que plusieurs organismes tels que l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le ministère des Affaires sociales et de la Santé, le Haut Conseil de la santé publique et le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ont participé à cette grande première.
« Le fil rouge de cette journée était de tester, sur un ensemble représentatif des productions de la HAS, la capacité à prendre en compte de manière systématique ces questions », a résumé le Pr Lise Rochaix, membre du Collège de la Haute Autorité de Santé, à l’origine de cette journée et du programme de celle dernière. Qui plus est, cette journée de réflexion a été nourrie par l’expérience de divers organismes. En effet, le Pr François Bourdillon, président de la commission spécialisée prévention, éducation et promotion de la santé au Haut Conseil de la santé publique, a synthétisé le séminaire 2013 de la chaire santé de Sciences Po concernant la santé des femmes. Catherine Le Galès, vice-présidente du Haut Conseil de Santé Publique, a rappelé que les différences entre hommes-femmes n’étaient pas uniquement biologiques mais aussi sociales et qu’elles avaient besoin d’outils de travail adaptés. D’après Brigitte Grésy, membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, les femmes vivent plus longtemps mais pensent être en moins bonne santé que les hommes.
Afin de préparer cette journée du 14 novembre, la Haute Autorité de Santé a rédigé dix questions, traitant de la constitution du programme de travail, le cadrage, la réalisation et la diffusion. Cette grille de questions sera utilisée à chaque étape de travail de la Haute Autorité de Santé. Ce type d’outil, consacré à la prise en compte des différences hommes-femmes, est déjà utilisé par d’autres organismes comme le Haut Conseil de la santé publique l’ayant mis en place pour le ministère des Affaires sociales et de la Santé. Idem pour le ministère des Droits des femmes, « En un an, nous avons analysé 34 projets de loi, et dans 60 % des cas les textes proposés ont eu un impact positif sur les droits des femmes et l’égalité entre les sexes », précise Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes à la fin de cette première journée.