La halte-garderie de l’hôpital Necker, un soutien précieux pour les familles

Famille & Aidants
La halte-garderie de l’hôpital Necker, un soutien précieux pour les familles

Pas facile pour les parents dont un enfant est hospitalisé d’être séparés du reste de leur progéniture. L’hôpital Necker a trouvé la solution…

Quand on veut rendre visite à un enfant hospitalisé, mais que l’on a d’autres petits à garder, la situation peut rapidement se transformer en casse tête. Voire en cauchemar. Grâce à un système de halte garderie, l’hôpital Necker, situé dans le 15ème arrondissement de Paris, leur permet de ne pas être séparés d’eux.

Donner un peu de répit aux parents et aux enfants

Les frères et sœurs des jeunes malades sont en effet préservés et choyés dans cette structure, qui permet de donner aux parents un peu de répit. Un vrai soutien pour les familles, le temps d’une consultation ou d’une visite à un petit patient. Elles se félicitent de la création de cette structure, qui leur permet de ne pas être séparés de leurs autres enfants, d’autant qu’ils viennent parfois de toute la France pour se rendre dans cet établissement. C’est l’Union Départementale des Associations Familiales de Paris, soucieuse de prendre en charge la fratrie des patients pour laquelle rien n’était prévu, qui est à l’origine de ce projet unique en France, lequel a vu le jour en 2007 au sein de l’Hôpital Necker. Pour pouvoir bénéficier des financements de la Caisse d’allocation familiale et de la Ville de Paris, la structure accueille également des enfants du quartier. Cette mixité est d’ailleurs au cœur du projet pédagogique de cette halte-garderie, au sens où elle apporte une vraie stabilité. « Les enfants qui résident dans le quartier sont un vecteur d’intégration et de stabilité » observe Emilie Négrier, responsable du pôle petite enfance de l’Union Départementales des Associations Familiales de Paris.

Des fratries en souffrance

Notre mission consiste à reconnaître le frère ou la sœur accueilli avant tout dans son statut d’enfant et d’assurer auprès des familles un accompagnement

confie-t-elle. Elle reconnaît que malgré les efforts déployés par les parents, certains enfants peuvent avoir le sentiment d’être un peu mis de côté. Force est de constater en effet que même si les frères et sœurs des enfants malades ont la chance d’être en bonne santé, ils n’en demeurent pas moins dans une très grande souffrance. « Ils sont souvent touchés émotionnellement par ce que vit la famille, et ont besoin de continuer à grandir. D’où l’intérêt de cet environnement adapté et dont la vocation est de les remettre au centre, » précise-t-elle. Et d’ajouter :

il ne s’agit pas de se substituer aux parents, ni de compenser, mais de leur offrir un moment de répit au milieu des bouleversements qu’ils traversent. L’accueil de la fratrie au sein de l’établissement peut représenter pour les familles une source de réassurance et d’apaisement. Son objectif : Offrir aux enfants une intégration aussi sereine que possible, d’autant que certains sont séparés de leurs parents pour la première fois, et que la période d’adaptation ne peut pas se faire dans le même confort que pour d’autres.

Depuis que la capacité d’accueil est montée de 20 à 22 enfants, ce sont désormais huit professionnels de la petite enfance qui travaille au sein de cette halte-garderie. « Ce n’est pas à l’enfant de s’adapter à nous, mais l’inverse. D’où un impératif de souplesse de notre part. Il s’agit d’aménager le plus possible un espace psychique et émotionnel contenant afin de créer un lieu de vie bienveillant pour le développement de chaque enfant accueilli. Nous avons aussi recours à une psychologue, sa présence vise à proposer aux professionnelles un soutien et les accompagner dans une réflexion sans cesse renouvelée sur les pratiques », précise Emilie Négrier. Reste à espérer que d’autres hôpitaux en France s’inspirent de cette belle idée !