« Laisserons-nous pourrir des êtres humains? »

« Laisserons-nous pourrir des êtres humains?  »

A l’occasion de la 61ème journée mondiale des lépreux du week-end du 24, 25 et 26 janvier, il est important de rappeler que beaucoup de personnes sont encore victimes de la lèpre.

La lèpre existe depuis la nuit des temps. En effet, cette dernière apparaît en Europe dans les premiers siècles de l’ère chrétienne. L’ensemble du bassin méditerranéen est alors contaminé. Puis, elle disparaît petit à petit de l’Europe au cours du 18ème siècle. Aujourd’hui, les victimes sont nombreuses en Amérique du Sud, Afrique et sur le continent asiatique. Une quinzaine de pays comme l’Inde, le Brésil et Madagascar, possède plus d’un malade de la lèpre pour dix mille habitants. D’après les données de l’OMS, fin 2001, il y avait encore 600 000 malades répertoriés dans le monde et plus de 750 000 nouveaux cas diagnostiqués cette année-là soit l’équivalent d’un nouveau cas, par minute.

Raoul Follereau, créateur de la journée mondiale des lépreux et de la réputée Fondation Raoul-Follereau, dénonçait déjà en 1961 cette terrible maladie chronique : « Cela va-t-il durer ? Laisserons-nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains, alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ? »