Dépister le sida et la syphilis grâce son téléphone ne relève plus de la science fiction depuis que des ingénieurs américains ont mis au point un accessoire révolutionnaire.
Ils ont développé un appareil destiné à reproduire toutes les fonctions mécaniques, optiques et électroniques d’un système d’analyse de laboratoire. Dévoilées dans Science Translational Medicine, leurs recherches ont débouché sur un accessoire que l’on peut brancher sur un téléphone ou un ordinateur. Ce dernier a d’ores et déjà été testé au Rwanda. Plus précisément, des femmes ont été recrutées dans le cadre d’un programme de prévention de la transmission du sida de la mère à l’enfant. Une goutte de sang a été prélevé sur leurs doigts. Puis analysée grâce à ce nouveau système. Les essais se sont révélés probants, au sens où ce dispositif permet de diagnostiquer aussi bien le sida que la syphilis.
Efficace, donc, cet objet a aussi l’avantage d’être petit, léger et… bon marché puisque son coût de fabrication ne représente que 30 euros. A titre de comparaison, un équipement équivalent dans un laboratoire professionnel dépasse 16 200 euros.
« Il s’agit de combiner la technique des microfluides avec les récentes avancées dans l’électronique grand public afin de rendre certains diagnostics de laboratoire accessibles à presque toutes les populations ayant accès aux smartphones », a déclaré avec enthousiasme Samuel Sia, professeur d’ingénierie biomédicale à l’Université Columbia de New York, et principal auteur de cette invention.
Le dépistage d’autres maladies sera-t-il bientôt possible ? Ce qui est certain, c’est que les cerveaux des chercheurs sont en ébullition. Google, par exemple, leur a fait appel pour mettre au point un bracelet capable de déceler les cancers. Le champs des possibles est ouvert et s’avère riche d’espoirs !
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