Pierre angulaire de la sexualité, la libido est parfois en berne lors des traitements anti-cancer. Comment en sortir indemne ? Eléments de réponses avec Catherine Adler.
Evidemment ! Les hommes peuvent être concernés pour de nombreuses raisons. Déjà, il y a des cancers qui atteignent directement la fonction sexuelle, par exemple le cancer de la prostate. Par ailleurs, un traitement anti-hormonal peut avoir des effets négatifs sur le désir et engendrer des problèmes érectiles qui peuvent également faire progressivement baisser l’envie de faire l’amour. L’homme est, dans certains cas, être dans l’évitement, ce qui peut engendrer des problèmes de couple
Cela dépend, c’est vraiment du cas par cas. Déjà, il faut savoir pourquoi la personne a cette perte de libido: est-ce à cause des traitements ? Est-ce parce que l’image de son corps a été modifiée ? ou parce qu’elle n’a pas du tout l’esprit à cela ? Si c’est psychologique, il faut essayer de comprendre. En effet, la sexualité n’est pas une priorité comparé au combat contre la maladie. En revanche, il faut essayer tant que faire se peut de conserver le contact tactile, lequel permet tout de même de se sentir séduisant(e).
Se sentir désiré (e) à un moment où l’on ne s’aime plus redonne confiance en soi. On peut également faire appel à son imaginaire érotique.
L’attitude du partenaire joue aussi un rôle déterminant. S’il fait des efforts ou s’il est dans l’évitement. La masturbation peut également permettre de se réapproprier son corps et retrouver des sensations, mais pour cela, encore faut-il être dans un état d’esprit où on a envie.
La première chose c’est de s’armer de patience ! Il faut aussi communiquer, se poser des questions et en discuter, car le risque c’est que le ou la partenaire craque. Ce qui peut être très positif, c’est d’accompagner son partenaire dans son parcours de soin, et de poser les bonnes questions afin d’anticiper les problèmes
Il y a deux solutions suivant le cas. Soit les deux personnes ne sont plus intéressées par la sexualité, donc ce n’est plus un vrai sujet. Soit l’un des deux partenaires est frustré et là, cela risque de créer des problèmes au sein du couple. Alors comment on préserve cela ?
Il faut garder un contact physique même des caresses très simples.
Entre la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, le corps est complètement bouleversé. Il faut donc reprendre confiance, se réconcilier avec son image, et prendre conscience que ce corps est source de plaisir et pas simplement l’objet de « violences ». Il faut le respecter et en prendre soin en utilisant des crèmes ou des huiles par exemple. Mais quand on sent qu’il n’y a vraiment plus rien, mieux vaut voir quelqu’un et en parler.
Oui. Les ennemis de la libido sont la douleur et la souffrance. Dans le cas d’une dépression, il faut vraiment en parler, se faire aider et se faire soigner. Il faut également savoir que les antidépresseurs sont très néfastes pour la sexualité. Encore une fois, il faut en discuter sérieusement avec son ou sa partenaire. Et avec le corps médical.
J’écoute leur souffrance et leur demande. Je préfère pour cela, les voir individuellement dans un premier temps, car il y a des choses qu’on aimerait dire, mais qu’on ne veut pas évoquer devant son ou sa partenaire. Ensuite, éventuellement, je peux recevoir le couple et on réfléchit à la façon de « renouer » le lien.
Dans le cadre de la cancérologie, la sexualité doit être adaptative. Elle est riche et ne se limite pas juste à une pénétration.
Caresses, sensualité… la palette est vaste. Elle va certes être différente, mais pas nécessairement inexistante.
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