Non, la fibromyalgie n’est pas une maladie réservée aux femmes !

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Non, la fibromyalgie n’est pas une maladie réservée aux femmes !

Beaucoup d’idées reçues circulent sur la fibromyalgie, souvent peu prise au sérieux. Parmi celles-ci, la croyance selon laquelle seules les femmes seraient touchées par cette maladie. Pourtant, plusieurs hommes sont concernés. C’est le cas de Jean-Jacques, qui raconte comment, depuis des années, il se soigne à sa façon.

« Mon corps a été intoxiné par des résidus de produits chimiques. Par ailleurs, j’avais tendance à consommer trop de sucres, à ne pas être vigilant avec les perturbateurs endocriniens… », témoigne-t-il. En 2004, il découvre qu’il souffre d’une fibromyalgie. C’est un médecin de Tours qui pose le diagnostic, là où de nombreux autres disaient que c’était psychosomatique. À l’époque, il n’a jamais entendu parler de cette maladie, mais il en a tous les symptômes : « des douleurs partout dans les muscles, une grande fatigue au point de ne pas pouvoir se raser et de poser ses bras sur le lavabo ».

Ma femme ne comprenait pas et me disait de me remuer. Pour moi qui avait toujours été très énergique, c’était un coup dur. Le problème de cette maladie, c’est qu’on n’est pas pris au sérieux.

Le stress, un facteur qui peut favoriser la maladie

Son fils Pascal a des symptômes similaires. La maladie serait-elle héréditaire ? « Beaucoup de spécialistes le disent. C’est une fatigue générale de l’organisme générée par le stress, ce qui est lié au niveau de vitamines B et magnésium. On est en carence », souligne Jean-Jacques.

Il explique que les hommes des cavernes étaient stressés par à-coups, puis récupéraient, chassaient le gibier, se défoulaient… alors qu’aujourd’hui, les activités plus sédentaires contribuent à l’installation d’un stress permanent. « Par fierté, de nombreux hommes refusent de parler de cette maladie. Ce n’est pas mon cas. Beaucoup sont machos et ont du mal à assumer des signes de faiblesse », explique-t-il.

Mais il y a autre chose selon lui : « la femme n’est pas nécessairement plus fragile, mais a plus de problèmes sur le dos. Entre la maison, le travail, les enfants, la charge mentale… elle a bien des raisons d’être plus stressée ». Même s’il reconnaît que sa femme faisait beaucoup de choses, sans doute plus encore que lui, il l’a aidée au maximum : « je pense que le stress associé à un mode de vie pas assez sain sont à l’origine de cette maladie ».

Mieux s’alimenter, une des clés de guérison ?

« Jour et nuit, j’ai connu le syndrome des jambes sans repos. C’est affreux », raconte-t-il. Pour lui, tout a commencé avec des brûlures dans les doigts : « je ne comprenais pas, je travaillais beaucoup, j’étais très actif ». Jean-Jacques a changé son mode de vie, en supprimant d’abord le gluten. « Il y a des gens qui y sont plus ou moins sensibles au gluten, mais pour ma part, cela ne me réussissait pas. J’ai aussi arrêté de boire du lait de vache et j’ai vu une amélioration immédiate. Puis j’ai pris du magnésium et de la vitamine C », explique-t-il.

La modification de son régime alimentaire a été chez lui très efficace. Finis les bonbons, le sucre dans le café… Plus de desserts mais des fruits consommés en dehors des repas car ils se digèrent très vite. Au menu également : des légumes crus et cuits. « Je me suis acheté un extracteur de jus de légumes. Pendant des mois j’ai bu trois grands verres en dehors des repas, en utilisant par exemple la betterave rouge, la carotte, les céleris branches et un peu de gingembre. Cela m’a permis d’aller mieux très vite aussi ». Il en est convaincu : la vie, c’est la nature ! Jean-Jacques pratique aussi le jeûne intermittent.

Travailler sa respiration

Au-delà du régime alimentaire, il a appris à respirer. Tout simplement. Avec sa compagne, il travaille également beaucoup sur la cohérence cardiaque. Résultat : il n’a plus d’hypertension. Il est heureux d’avoir fait toutes ces découvertes, mais regrette que ce soit survenu un peu tard.

Je pioche dans le jardin ce que je veux. Avec le jeûne intermittent, j’ai gagné de la force alors qu’avant j’étais fatigué. J’étais comme mort mais j’ai voulu m’en sortir. Je ne pouvais plus rien faire sans parler des douleurs horribles, des blocages dans le dos et dans les bras, des insomnies… Mais je suis aujourd’hui guéri et heureux de l’être, grâce à mes propres apprentissages.

M-FR-00007165-1.0 – Établi en août 2022