Des patients témoignent pour l’OMS

Diabète
Des patients témoignent pour l’OMS

Dans les pays à faible revenu, les maladies chroniques peuvent dégénérer faute d’être bien soignées. L’OMS (organisation mondiale de la santé) revient sur le témoignage de plusieurs femmes et hommes victimes de complications.

Zahida Bibi est l’un de ces témoins. Cette femme de 65 ans est diabétique depuis 20 ans. Pendant longtemps, elle ignorait la nature de son mal. « J’étais toujours fatiguée et j’avais la tête qui tourne. J’avais aussi des trous de mémoire et je devais uriner souvent », précise-t-elle.

La première fois qu’elle a consulté un médecin, on lui a dit que la prise de sang n’avait rien révélé d’anormal. En réalité, elle était déjà touchée par la maladie. Pendant huit ans, cette femme a ignoré ses symptômes avant de s’adresser à un nouveau médecin, à Islamabad cette fois.

Une deuxième prise de sang a permis d’établir qu’elle était diabétique. On lui a prescrit de l’insuline et dès la première injection elle a commencé à se sentir mieux. Mais, comme c’est souvent le cas avec un diabète, des complications graves ont suivi qui auraient pu être évitées. Négligeant une ulcération sur le pied, elle a finalement dû être amputée d’une jambe car elle avait trop attendu pour se faire soigner.

Zahida estime qu’on aurait dû déceler l’hyperglycémie lors de la première prise de sang. Mais elle sait aussi qu’elle aurait dû signaler sa lésion au pied beaucoup plus tôt. Aujourd’hui, avec l’aide de sa famille, elle se remet lentement des effets physiques et psychologiques de l’intervention chirurgicale qu’elle a subie.

Comme d’autres maladies chroniques, le diabète de type 2 peut être évité, d’autant que beaucoup de complications du diabète peuvent nécessiter une amputation. A noter : plus des trois quarts des décès liés au diabète sont enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.