Polyarthrite rhumatoïde : le point sur la prothèse totale de la hanche

Apportant un confort de vie non négligeable aux patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, la prothèse totale de hanche entraine quelques fois des douleurs persistantes.

Le développement des remplacements articulaires par prothèse améliore considérablement la qualité de vie d’un grand nombre de patients atteints de rhumatisme inflammatoire comme la polyarthrite rhumatoïde. Avant de prendre la décision opératoire, il importe de faire la part des choses avec votre rhumatologue entre ce que la chirurgie va apporter et ce qu’elle ne pourra jamais donner ni réparer. C’est ce qu’on appelle, la balance bénéfices/risques.

La prothèse totale de hanche (PTH) est souvent indiquée en complément de vos traitements afin d’améliorer votre qualité de vie. La durée de vie de ces prothèses peut être plus ou moins longue. Le délai annoncé par les chirurgiens est compris entre 10 et 20 ans, mais on peut souvent espérer que la prothèse tienne presque 30 ans. Parfois, l’os abîmé par la maladie devient d’une qualité assez médiocre et la jonction entre la prothèse et l’os est ce qui peut faillir le plus précocement. Il n’est donc pas anormal qu’une prothèse de hanche chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde s’abîme plus vite, et ait une durée de vie moins longue que celle d’autres patients.

Le plus souvent confortable, la prothèse totale de hanche entraîne parfois quelques douleurs, rarement persistantes. Mais lorsque celles-ci persistent, il faut consulter votre médecin pour en comprendre la cause (quelques complications traduites par une douleur persistante peuvent exister).

En cas de complications, il faut alors revoir son chirurgien afin de faire des radios et des examens pour dépister une éventuelle infection. Il peut exister un risque de complication septique, même tardivement et il est donc nécessaire de consulter son médecin et son chirurgien pour éviter une infection banale.

Si vous ne vous sentez pas encore prêt(e), réfléchissez et faites-vous surveiller régulièrement par votre médecin et votre chirurgien. En attendant, modifiez votre hygiène de vie en réduisant les activités douloureuses, prenez vos traitements habituels, aménagez votre habitat.

Aujourd’hui, la majorité des patients oublie la pose de leur prothèse en quelques mois, voire quelques semaines, et retrouve une plus grande mobilité et gagne en qualité de vie.

Crédit photo : © WavebreakmediaMicro – Fotolia.com

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