Quelle que soit la maladie chronique concernée, le fait de prendre scrupuleusement son traitement est essentiel, pour éviter d’éventuelles rechutes. Pour favoriser l’observance, de nouvelles applications se sont développées.
Par observance, on entend le respect par le patient des prescriptions de son médecin. Il ne suffit pas de penser à ses traitements médicamenteux, encore faut-il prendre la bonne dose à la bonne heure. Il s’agit aussi de respecter les règles hygiéno-diététiques et d’être présent aux consultations médicales. L’observance est la clé du succès d’une thérapie médicamenteuse. A l’inverse, une mauvaise observance peut mettre en danger la santé du patient. Pour rappel, un patient est considéré comme non observant dès lors qu’il suit son traitement à moins de 80 % que ce soit dans la durée ou en termes de dose.
Les prises régulières de médicaments permettent de ralentir la progression des maladies, d’autant que certaines, si elles ne sont pas traitées précocement, peuvent conduire à l’installation de troubles moteurs, sensoriels et cognitifs. Pourtant, une étude IMS Health-France-Crip de novembre dernier révèle que seuls 40% des patients atteints par l’une des six principales pathologies chroniques (hypertension artérielle, asthme, diabète de type 2, ostéoporose, insuffisance cardiaque ou hypercholestérolémie) prennent correctement leurs médicaments. Les motivations de cette non-adhésion sont nombreuses. On constate tout d’abord le cas des patients qui refusent la maladie et sont donc dans le déni. D’autres craignent des effets indésirables. Certains n’ont pas assez conscience des risques liés au fait de ne pas prendre leur médicament. Enfin, plusieurs patients reconnaissent être déroutés face à la complexité des traitements.
C’est la raison pour laquelle la qualité de la relation qui s’établit entre le médecin et le patient est essentielle. La qualité de ce que l’on appelle « l’alliance thérapeutique » est le facteur le plus important dans l’amélioration de l’observance. A côté de l’approche personnalisée (en face à face avec le patient), existent aussi des sessions collectives, et parfois même des formations dédiées. Le rôle des pharmaciens dans l’observance est également majeur. En effet, ils fournissent aux patients des conseils de prise et de suivi des effets indésirables, et sont amenés à les voir très régulièrement.
Connectés pour mieux se traiter
Il existe de nouveaux outils numériques destinés à prolonger cette éducation thérapeutique. Applications et plateformes dédiées se sont multipliées ces dernières années. Certaines sont développées par des labo, d’autres pas. L’objectif : éviter les oublis grâce à des aide-mémoires. Véritables journaux de bord, ces nouveaux outils garantissent un suivi quasi irréprochable.
Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS), Coopération Patients et [im]Patients, Chroniques & Associés ont rendu publique une position commune sur l’observance des traitements par les malades chroniques. On le voit, l’observance des traitements par les malades chroniques reste une question éminemment complexe.
Un article inspiré d’un rapport intitulé :
« Améliorer l’observance, traiter mieux et moins cher »
Copyright – Andrzej Tokarski – fotolia