A l’issue d’une mastectomie, nombreuses sont les femmes qui optent pour une prothèse mammaire externe. Mais comment la choisir ? Et sont-elles remboursées ?
Le jour où mon oncologue m’a recommandé une ablation du sein, ça a été un traumatisme. J’avais déjà perdu mes cheveux, et je vivais mal cette nouvelle entrave à ma féminité. J’avais envie de repasser sur la table tout de suite, mais cette fois-ci pour des raisons esthétiques »,
raconte Anaïs, 41 ans. Toutefois, elle a vite réalisé qu’il lui faudrait attendre un peu avant d’envisager une reconstruction. En attendant, elle a opté pour des prothèses externes.
Une option en attendant la reconstruction
Inenvisageable pour elle de ne porter que des vêtements très larges pour masquer son asymétrie ! Inenvisageable également de renoncer à un été au bord de la piscine en maillot de bain !
La perception de moi même était déjà passablement altérée, je ne voulais pas lire la commisération dans le regard des gens »,
souligne-t-elle. C’est alors qu’elle s’est intéressée à des prothèses externes. « Même pour cette option, il a fallu attendre que la plaie soit suffisamment cicatrisée et que l’œdème s’atténue, soit près de deux mois après la mastectomie », raconte Anaïs.
Quelles prothèses ?
Il en existe différentes formes, pour recréer la forme naturelle du sein.
N’achetez pas ces prothèses n’importe où. Et pas à n’importe quel prix car ces derniers varient du simple au triple »,
recommande-t-elle, après s’être elle même trompée. En moyenne, il faut compter entre 70 et 210 euros. Elle recommande aussi d’aller chez un prothésiste compétent, quitte à se faire accompagner par un(e) proche pour avoir un avis et choisir un modèle dont la forme est proche de l’autre sein.
Essayez cette prothèse avec un haut moulant afin de bien vous rendre compte du rendu »suggère-t-elle. Si certaines femmes optent pour des coussinets, beaucoup préfèrent des « coquilles » ou « enveloppes ». Elles imitent les prothèses internes implantées dans le corps. Elles sont d’ailleurs constituées à partir des mêmes matériaux, à savoir le sérum physiologique ou le silicone. Si certains modèles sont adhésifs, d’autres se fixent grâce à une ventouse. D’autres, enfin, se glissent dans un soutien-gorge normal ou post-mastectomie. « Personnellement, c’est cette dernière option que j’ai choisie », raconte Anaïs.
Des sous vêtements pas remboursés
A savoir, si ces prothèses sont remboursées par l’Assurance maladie une fois par an, sur prescription médicale, à hauteur de 69.75 euros par an, en revanche, les soutiens-gorge et maillots de bain adaptés, eux, ne sont pas pris en charge. Certaines mutuelles peuvent toutefois les rembourser partiellement.
J’ai essuyé quelques déconvenues sur ce sujet, donc j’aime autant informer les autres femmes »,
conclut Anaïs.