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Santinel, une appli qui accompagne le patient à la maison

L’oncopole de Toulouse met en place une application pour smartphone et ordinateur qui permet aux médecins de suivre leurs patients à distance.

Les avancées en cancérologie offrent aujourd’hui la possibilité de poursuivre son traitement à domicile. Mais une fois chez soi, loin de l’équipe soignante, la responsabilité peut se révéler difficile à assumer. On appréhende d’être livré à soi-même et, face à la douleur ou à de nouveaux symptômes, on ne sait pas toujours ce qui doit être pris au sérieux. C’est dans cette idée que l’Institut universitaire du Cancer Toulouse Oncopole a mis en place un système de suivi à distance pour mieux accompagner les patients. L’application Santinel, développée par la start up française Ipact, peut ainsi être utilisée depuis un ordinateur ou via un smartphone. Elle a été expérimentée par une cinquantaine de patients qui ont fortement apprécié sa simplicité et vient d’être couronnée par le prix UNICANCER de l’innovation dans la catégorie “Parcours de soins des patients”.

Trois niveaux d’alerte automatiques

En pratique : le patient reçoit en moyenne deux fois par semaine, sur son téléphone ou son ordinateur, un questionnaire électronique qui évalue la douleur liée à la maladie ou aux traitements. Il note chaque item et a la possibilité d’indiquer sur un schéma corporel l’endroit douloureux. Le médecin peut donc suivre l’évolution de son traitement et de son état de santé sans besoin de le contacter. Les informations transmises par l’application sont hiérarchisées selon 3 niveaux d’alertes associées à un code de couleurs. Celui-ci détermine si le patient doit être contacté rapidement ou non par le médecin. Une alerte rouge donne lieu à un contact téléphonique dans la journée. Une orange déclenche un appel dans les 24/48 heures ouvrables, une verte informe que le déroulement est correct.

Un suivi en temps réel sur l’état du patient

Sur son ordinateur, l’équipe soignante consulte deux à trois fois par jour les alertes.

Auparavant au sortir de l’Institut, nous indiquions au patient que si la douleur était toujours importante ou si un nouveau symptôme apparaissait, il devait nous appeler, remarque Valérie Mauriès-Saffon qui a participé à l’expérience. Cela faisait beaucoup d’informations et il hésitait à nous contacter laissant parfois une situation s’aggraver. Ce e-suivi qui garantit une régularité et un recueil d’informations précis nous alerte presque en temps réel sur l’état du patient, sa qualité de vie. Nous pouvons intervenir rapidement et réajuster un traitement. 

L’équipe évalue actuellement l’impact de cette prise en charge au domicile sur la qualité de vie, la diminution des hospitalisations d’urgence et la prévention des situations de crise.

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