Baptiste Beaulieu, jeune interne en médecine, a toujours voulu dédramatiser l’hôpital en racontant son quotidien et celui de ses collègues. Cela a commencé par un blog, qui a donné naissance à un roman.
A l’origine de sa démarche d’écriture, figure le fait que le jeune homme a réalisé que les gens n’appréciaient pas beaucoup les internes et ne savaient pas trop à quoi ils servaient à l’hôpital. Lui même atteint de trois maladies auto-immunes, il a révisé ses idées reçues. « En tant que médecin, on devrait au moins une fois se retrouver à la place du malade ! », en a-t-il déduit.
Bloguer et soigner, c’est presque devenu complémentaire
Avec son blog, il a voulu consoler les malades, leur dire que tout allait bien se passer. Il laisse d’ailleurs souvent la parole aux patients. « J’adore l’idée que le blog devienne un espace où se rencontrent les soignants et les soignés. A titre personnel, c’est passionnant parce que cela me permet, en lisant ce que les patients m’écrivent, d’expliciter certains comportements qu’ils n’ont pas forcément compris », déclare Baptiste Beaulieu.
Il va même jusqu’à dire que ce sont ses lecteurs qui l’ont « remis debout ». Son blog l’aide à se sentir légitime, au bon endroit, au bon moment, mais aussi à faire évoluer sa pratique médicale. La communication avec les patients est toujours la clé. Si certains médecins se construisent des « carapaces » pour se blinder, Baptiste Beaulieu, lui, a besoin de ressentir des émotions fortes, des joies et des tristesses, pour être aussi humain que possible. Il reconnaît d’ailleurs qu’il pratique une psychothérapie, et que cela lui fait du bien : « Je paye une personne pour qu’elle m’écoute pleurer pendant une heure. Juste par l’écoute, elle me guide. Elle m’aide à comprendre pourquoi j’ai réagi de telle façon face à une situation difficile et triste. Pour pouvoir, la situation d’après, mieux rebondir ». Un beau témoignage d’humanité…
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