Maladie chronique : suivre sa scolarité depuis chez soi ?

Vie sociale
Maladie chronique : suivre sa scolarité depuis chez soi ?

Pour les jeunes patients souffrants de maladies chroniques, se rendre dans un établissement scolaire peut vite devenir un exercice particulièrement courageux, voire, un effort difficile à envisager.

Les solutions de formation à distance s’étant peu à peu démocratisées grâce à internet, on voit apparaître de nombreuses alternatives. Selon une dernière estimation du CNED, un peu plus d’un million de personnes suivent une formation à distance en France.
Pendant un moment, des cours étaient dispensés dans les hôpitaux, mais pour des raisons budgétaires, ce type de solutions a progressivement quasiment disparu. L’Education nationale a tout de même prévu un dispositif dédié aux enfants atteints d’une maladie chronique et dont l’état de santé implique une absence supérieure à deux semaines ou des absences répétées sur une longue durée. Dans les faits, la scolarité de l’enfant peut prendre plusieurs formes : service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD), enseignement à distance ou accueil en établissement adapté. Quoiqu’il en soit, l’élève reste rattaché à l’établissement dans lequel ses parents l’ont initialement inscrit.

Le SAPAD, kesako ?

Un service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD) peut être mis en place en concertation avec le chef d’établissement de l’élève ainsi qu’un ou plusieurs enseignant(s) volontaire(s) pour adopter le dispositif. Sont également impliqués le médecin scolaire et le médecin qui intervient en tant que conseiller technique de la direction académique. Les parents peuvent se renseigner auprès du chef d’établissement et de la direction des services départementaux.

Le CNED, une valeur sûre

Le Centre national d’enseignement à distance (CNED) est l’organisme public de référence. Avec ses 2 200 employés il est le premier formateur reconnu par l’Etat pour toute la scolarité du Cours Préparatoire à la Terminale, et même au-delà, que votre enfant soit basé en France ou en Europe. D’après un dernier rapport, il compte 7 760 inscrits dans l’Enseignement primaire, 25 880 pour le collège et 37 640 au niveau lycée. En préalable à toute souscription, passer par la demande de documentation sur le site cned.fr ou télécharger le dossier du CNED directement. A noter qu’il faudra joindre aux documents le certificat médical du médecin spécialiste qui suit le patient. Point important à connaître aussi : les inscriptions s’arrêtent le 15 mars de l’année en cours. La direction académique accorde la scolarisation par le CNED pour raisons médicales après étude du dossier.

Ou le recours à des structures privées

Il existe aussi des institutions privées reconnues par l’Education nationale comme l’école à distance Cours Legendre pour une scolarité à domicile qui permet initialement de sortir du système scolaire dit « classique ». Ouverte toute l’année, l’enfant peut y être inscrit à tout moment et bénéficiera d’un suivi personnalisé. Les parents pourront aussi opter pour un accompagnement pédagogique en ligne. Citons aussi la Hattemer Academy, membre de la Chambre nationale d’Enseignement à Distance.

Enfin, quelques éditeurs comme Fleurus Presse, spécialisé dans la presse éducative pour les jeunes, ont mis en place des plateformes d’accompagnement scolaire numérique. Le groupe propose 4000 cours filmés, des fiches de cours des programmes officiels dans toutes les matières, exercices à l’appui. Sa force est de proposer un tutorat en ligne assuré par près de 500 enseignants de l’Education nationale disponibles 6 jours sur 7 entre 17h et 20h pour répondre en direct aux questions en français, en maths, sciences et anglais. Avec un tarif relativement abordable allant de près d’une vingtaine d’euros à près de 200 euros. A charge pour l’élève de se présenter, fort de sa formation, à ses examens de l’Education nationale si sa santé le lui permet.

Quoiqu’il en soit, les parents doivent toujours superviser la régularité de l’enfant et s’assurer du bon suivi de son apprentissage dans toutes les matières, en conformité avec le programme de l’Education nationale.

Pour rappel, à ce jour, la scolarité est obligatoire de 6 à 16 ans partout en France. Toutefois, le gouvernement planche sur un projet d’extension de 3 à 18 ans.