Le long combat de Catherine face à la cruralgie

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Le long combat de Catherine face à la cruralgie

Déjà fragilisée du dos par une scoliose dans son enfance, Catherine a été touchée par une violente cruralgie il y a près de 20 ans. Pendant plusieurs années, elle va apprendre à tenter d’apprivoiser cette douleur et surtout de s’en débarrasser.

Anti-douleurs, séances de kinésithérapie, d’ostéopathie et même cours à l’école du dos : l’institutrice, désormais à la retraite, s’est toujours battue pour que la cruralgie ne prenne pas le dessus sur sa vie. Car Catherine aime vivre sa vie à mille à l’heure. Entre les kilomètres à pied parcourus dans la campagne perpignanaise avec son mari et leur chien, ses enfants, ses petits-enfants et ses amis, elle ne s’arrête pas souvent. Pourtant, pendant des années, la septuagénaire a été forcée de ralentir le rythme. Touchée par une cruralgie en 2007, elle a senti son corps faiblir, attaqué par une vive douleur.

J’ai d’abord eu très mal au crâne, puis j’ai eu des nausées et finalement je ne pouvais même plus me lever ni marcher », explique-t-elle.

À la recherche de solutions

À l’hôpital, les puissants anti-douleurs qui lui sont administrés ne font aucun effet. Après une série d’examens, on lui détecte une cruralgie. Une douleur intense provoquée par la compression du nerf crural. La douleur s’étend généralement de l’avant de la cuisse jusqu’au pied. Pour Catherine, cela s’arrête un peu en dessous du genou. « Mon dos était fragilisé par des scolioses que j’avais eues petite mais là c’était une douleur terrible. Je n’ai vu aucune amélioration pendant quasiment un an malgré les séances de kinésithérapie et de balnéothérapie », témoigne-t-elle. Malgré tout, elle continue de se battre. Arrêtée de décembre 2007 à septembre 2008, elle cherche des solutions pour reprendre le travail sans s’épuiser : « Je travaillais en maternelle, j’étais sans cesse penchée sur les enfants, assise sur une chaise très basse. Cela n’aidait pas vraiment avec les douleurs. » Un médecin lui conseille de se tourner vers l’école du dos :

J’ai appris les bons mouvements pour me coucher, me lever et m’asseoir. En seulement quatre ou cinq séances, j’ai vraiment senti une différence ».

Elle change ensuite de kiné et les choses s’améliorent, petit à petit.

Rechute

Alors qu’elle vient à peine de reprendre le travail, le tableau noir de sa classe s’effondre sur elle. Elle n’est pas gravement blessée, mais cet accident fragilise encore plus sa colonne vertébrale. Rien n’arrête Catherine dans ses démarches. Elle consulte un posturologue dont le bilan révèle une souffrance au niveau de la mâchoire. On lui prescrit une gouttière et les douleurs s’apaisent. « J’ai également vu ma dentiste pour remplacer mes plombages par des résines, cela m’a aidé », précise-t-elle. Elle se rend ensuite chez un ostéopathe près d’Amiens lorsqu’elle rend visite à son fils et ses petits-enfants et fait plusieurs séances qui l’ont vraiment soulagé. Elle prend conscience que le rythme de sa vie est peut-être un peu trop intense et décide de ralentir pour guérir : « Pendant l’arrêt maladie, puis pendant mon mi-temps thérapeutique, je me suis beaucoup reposée. Je ne faisais pas d’efforts violents, je ne portais plus des choses trop lourdes et dès que c’était trop difficile, je me forçais à m’arrêter, surtout quand j’ai repris le travail à temps plein. Parfois, je m’allongeais par terre dans la classe pour soulager mes douleurs ». Pendant des années, jusqu’en 2014, elle poursuit les séances de kinésithérapie puis prend sa retraite un an plus tard. Malgré une nouvelle crise en 2024 – beaucoup moins violente – Catherine va mieux.

En fait, on ne peut jamais complètement guérir », souligne-t-elle.

Avec du recul, elle est certaine que cette première cruralgie était le signe d’un burn-out. Désormais apaisée, elle a pris de la hauteur, et ne compte absolument pas s’arrêter de croquer la vie à pleines dents.

 

M-FR-00013854-1.0 – Établi en avril 2025