Apprendre que l’on souffre de polyarthrite rhumatoïde : un moment important

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Apprendre que l’on souffre de polyarthrite rhumatoïde : un moment important

L’annonce du diagnostic, pour une maladie chronique comme la polyarthrite rhumatoïde, est un moment très important qui ne revêt pas la même connotation pour le médecin et pour le patient. Pour le soignant elle conclut une enquête diagnostique qui va lui permettre de démarrer un traitement approprié à la nature exacte de la maladie. Pour le patient, cette étape est ressentie, et à juste titre, comme un coup de massue qui va transformer sa vie.. Cette dualité doit être comprise par le médecin pour qu’il choisisse au mieux les informations à communiquer lors de ce moment important.

La réaction des patients face à l’annonce de la maladie est très variable. Prenons l’exemple de Martine, interviewée par l’AFPric. Elle a appris sa polyarthrite à l’âge de 50 ans au cours d’une consultation à l’hôpital. « Je ne pensais pas du tout avoir cette maladie d’autant que je ne souffrais de rien auparavant.  J’ai été très surprise du diagnostic et des inconvénients. C’était vraiment une douche froide pour moi qui était quelqu’un de très dynamique ». Il est difficile de définir une réaction unique. L’attitude du soignant doit s’adapter à ce que renvoie le patient en fonction de sa connaissance et de sa vision de la maladie soit-elle.

Pour le Pr Fautrel, « le message important à partager lors de l’annonce est qu’il va falloir faire avec la maladie, faire avec les médecins et les médicaments. Mais c’est important de bien expliquer que toute leur vie ne doit pas changer du fait de cette maladie ! » « Ce n’est que dans un second temps, lors des consultations ultérieures, que je rentre dans les détails de ce que j’appelle les enjeux de la maladie » explique le Pr Fautrel. En effet, il faut laisser le temps au patient d’intégrer la nouvelle. Les enjeux sont les risques ou phénomènes au-delà des symptômes au quotidien. C’est en fonction de ces risques que le médecin aborde notamment la question des traitements.

L’annonce du diagnostic est très importante pour faciliter ensuite l’acceptation de la maladie. « C’est un moment fort, mais ce n’est que le début du processus ! Par la suite, il y aura un suivi durant lequel on reprend et on décline les informations. » conclut le Pr Fautrel. C’est tout ce processus, conduit en bonne intelligence par le médecin, qui va faciliter la réconciliation entre maladie et perspectives d’avenir. Pour compléter ce dialogue avec votre médecin, il peut être utile de discuter avec un psychologue, avec vos proches ou avec d’autres malades à travers les associations de patients.

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