Asco 2018: des méthodes alternatives pour lutter contre l’insomnie liée au cancer

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Asco 2018: des méthodes alternatives pour lutter contre l’insomnie liée au cancer

A Chicago, les premiers jours de juin ont été marqués par l’Asco (American society of clinical oncologie), le plus grand congrès mondial de cancérologie. Il y a été beaucoup question des thérapies douces pour mieux dormir.

Chaque année, l’Asco présente des recherches très pointues destinées à des professionnels du monde de la santé. L’insomnie liée au cancer concerne près de 60% des personnes traitées par chimiothérapie. Plutôt que de soigner à l’aide d’un traitement lourd à base de somnifères ou d’anxiolytiques, l’équipe du Dr Jun Mao du Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New York, mise sur des méthodes douces comme l’acupuncture et les thérapies cognitives comportementales (TCC).

Une étude tout en douceur

Il est à l’origine d’une étude pour laquelle il a analysé les cas de 160 patients. Ces derniers ont été divisés en deux groupes : l’un a bénéficié de soins d’acupuncture, les 80 autres patients ont bénéficié d’un suivi dans le cadre de thérapies cognitives comportementales.

Durant 20 semaines, tous ces malades ont été suivis de près. Côté acupuncture, des points spécifiques ont été stimulés pour venir à bout de la douleur, de la dépression et du sommeil. En ce qui concerne les thérapies cognitives comportementales (TCC), les entretiens ont été centrés sur divers conseils. Ceux-ci sont bien connus, mais pourtant pas nécessairement mis en application : réduire le temps passé au lit au bénéfice du temps consacré au sommeil et à l’activité sexuelle, éviter les usages tardifs des écrans ou encore les dîners trop riches.

Entre acupuncture et thérapies cognitives comportementales (TCC), pour laquelle de ces méthodes les patients penchent-ils? Selon les résultats, les TCC l’emportent sur les aiguilles pour les insomnies légères ou modérées. Bien que cette étude marque une nouvelle avancée dans le monde la médecine douce, il apparaît toutefois que les psychothérapeutes sont bien trop peu nombreux pour prendre en charge tous les patients atteints de cancer.