Cancer de la prostate : halte aux idées reçues

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Cancer de la prostate : halte aux idées reçues

Contrairement à des idées assez répandues, le fait de travailler en horaires décalés n’augmenterait finalement pas les risques de développer un cancer de la prostate.

Des chercheurs allemands de l’Université Medical Center of the Johannes Gutenberg à Mayence viennent en effet de publier une étude dans la revue Deutsches Arzteblatt International. Ils ont analysé les données médicales de près de 28 000 hommes employés entre 1995 et 2005 pour comprendre si leurs contraintes professionnelles avaient un impact sur un possible cancer de la prostate. Il apparaît qu’il n’y a pas de liens entre les deux, puisque ces scientifiques ont observé 146 nouveaux cas pour le cancer de la prostate sur 12 609 salariés qui travaillaient en horaires décalés et 191 nouveaux cas chez les 15 219 travailleurs qui exerçaient de jours et à des heures fixes.

Pour rappel, cette maladie est la première cause de cancer chez l’homme. En France, 71 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et on déplore près de 8 870 décès. Le cancer de la prostate concerne au total 300 000 hommes en France.

Il n’en demeure pas moins que le travail de nuit et les horaires décalés continuent d’avoir mauvaise réputation, car ils sont associés à l’obésité, au diabète et au déclin cognitif.