Cancers

Cancer : définir le profil génomique des tumeurs pour des traitements « sur mesure »

De plus en plus souvent, les oncologues ajustent leurs stratégies thérapeutiques en fonction de l’ADN des tumeurs. Ces traitements personnalisés, adaptés à chaque patient, apportent beaucoup d’espoirs.

S’ils sont si pertinents, c’est parce qu’il existe une grande hétérogénéité des mutations génétiques au sein d’une seule tumeur. Ces dernières évoluent au fil du temps et des traitements. C’est ce qui explique certaines récidives ou évolutions métastatiques.

Des approches pertinentes pour le cancer du poumon…

Le cancer du poumon est assez emblématique, tant par sa fréquence (40.000 nouveaux cas chaque année en France) que par le fait que le diagnostic est souvent tardif. L’arrivée de ces thérapies ciblées est donc regardée avec beaucoup d’intérêt. En effet, pour ces cancers, la chimiothérapie (souvent associée à la radiothérapie) est généralement proposée en première ligne. Mais le taux de réponse ne dépasse pas 25 % et le taux de décès à un an est de 70 %. Cela s’explique notamment par le nombre important de mutations génétiques que l’on retrouve au sein d’une tumeur. Ces mutations sont encore plus nombreuses sous l’action du tabac.

… mais aussi pour les autres

Pour le mélanome, ce sont les UV qui jouente le rôle d’agresseurs extérieurs et accélèrent ces mutations. Certaines sont capables de déclencher la transformation d’une cellule normale en une cellule tumorale.

Les patients concernés par des mutations génétiques vont être particulièrement réceptifs à ces traitements personnalisés, qui peuvent entraîner la destruction de la cellule cancéreuse et présenter des résultats sont spectaculaires. Rechercher les mutations des cellules tumorales est donc intéressant, mais cela ne suffit pas toujours car des cellules porteuses d’autres mutations génétiques peuvent aussi être présentes dans la tumeur et continuer de proliférer.

Des études sont en cours, associant notamment thérapies ciblées et immunothérapie (destinée à démasquer les cellules tumorales pour que le système immunitaire les détruise) pour bénéficier de la synergie.

Dans le cancer de l’ovaire également, la compréhension de la biologie des cellules tumorale est décisive. De nouvelles molécules (les inhibiteurs de PARP) sont particulièrement efficaces sur les cellules cancéreuses dont les mécanismes de réparation sont perturbés. D’où l’intérêt de cibler les mécanismes de réparation de l’ADN.

Enfin, l’approche thérapeutique du cancer du sein connaît elle aussi des évolutions. Le recours aux outils moléculaires permet d’évaluer le risque de récidive et de pouvoir ajuster au mieux le traitement. Mais aussi d’adapter la surveillance.

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