Dans l’imaginaire collectif, le sport fatigue et vide de toute énergie quiconque le pratique. Ainsi, une personne atteinte d’un cancer a parfois du mal à concevoir de se lancer par exemple dans un petit footing. Pourtant, les recherches scientifiques récentes prouvent que le sport est un excellent moyen de combattre le cancer.
Les bénéfices du sport sont nombreux et les résultats démontrent la nécessité de pratiquer une activité sportive pendant ou après un cancer. Cela favoriserait une diminution de près de 50% le risque de récidive pour les cancers de la prostate, du côlon et du sein. Cette activité présente également l’avantage de réduire les risques de complications chirurgicales et peut même de prévenir la maladie. En effet, faire du sport de manière régulière permet de diminuer de 20% le risque de développer un cancer de la prostate, du côlon et du sein. Enfin, aucun doute, rien de mieux qu’une bonne dose d’endorphine pour combattre un petit coup de mou.
Les médecins l’affirment, pour une meilleure qualité de vie, la pratique du sport est nécessaire. Nage, course à pied ou encore tennis : peu importe la nature de l’activité, il doit simplement solliciter tous les muscles et l’effort doit durer au moins quarante-cinq à soixante minutes, trois fois par semaine et ce pendant au moins six mois.
Soyez vigilants : cette pratique doit être encadrée par des éducateurs sportifs formés en oncologie. Sachez que la Cami Sport & Santé, fédération reconnue au plan national, propose des cours, en ville ou à l’hôpital, dans 26 départements. Ils sont dispensés en petits groupes et adaptés à chaque patient et à son état de fatigue. L’association Siel bleu propose elle aussi des séances sur tout le territoire pour les personnes concernées par tous types de maladies chroniques.
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Le sport contre l’évolution du cancer
Les résultats sont surprenants voire mystérieux. Pourtant, il existe bien une explication à tout cela. Les scientifiques évoquent trois mécanismes. Tout d’abord, le sport fait baisser le taux d’œstrogènes dans le sang. Or, c’est un facteur de prolifération pour les cancers du sein et du côlon. Ensuite, le sport abaisse le taux d’insuline, qui est également un facteur de croissance tumorale. Enfin, l’activité physique limite la production de cytokines, les molécules inflammatoires sécrétées par les cellules cancéreuses et qui provoquent troubles du sommeil, problèmes de concentration et fatigue.
Toutefois, les effets du sport ne s’appliquent pas aux cancers ayant une cause extérieure (tabac pour le cancer du poumon par exemple) mais une activité physique régulière est indéniablement un excellent moyen de combattre sa maladie et de se réapproprier son corps.
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